Dans un entretien paru jeudi dans Paris Match, Cyril Hanouna a dénoncé la mise en place d'une "police du rire" après la condamnation de C8 pour des séquences sexistes ou homophobes. "On s'achemine doucement vers une police du rire si l'on ne réagit pas. Le public en a marre des donneurs de leçons. Ceux qui nous disent quoi dire, quoi penser, quoi faire", a déclaré le présentateur-producteur de "Touche pas à mon poste", qui fait la Une du magazine avec ses enfants.
Un "mauvais canular". Cyril Hanouna répond au Conseil supérieur de l'audiovisuel qui a sanctionné en juillet, pour la troisième fois, C8 et son émission avec une amende de 3 millions d'euros, pour un canular jugé homophobe. Si l'animateur regrette un "mauvais canular" et se défend d'être homophobe, il considère qu'il a fait l'objet d'une "grosse manipulation". "Ce mauvais canular a permis à beaucoup de gens de souffler sur les braises pour tenter de me fragiliser, de fragiliser l'émission, ma chaîne, ma société et Vincent Bolloré", le propriétaire de C8, accuse l'animateur. "Mais cet acharnement a eu l'effet contraire et a suscité l'adhésion des gens autour de moi", assure Cyril Hanouna.
Banaliser par le rire. L'animateur affirme être un "militant de l'inclusion par le rire". "En banalisant par le rire, par la vanne en direct, comme le faisait Coluche, mon idole, on crève les abcès", a-t-il dit. Habitué des polémiques, "TPMP" est le programme qui a suscité le plus de plaintes auprès du CSA : près de 47.000 au total depuis sa création il y a plusieurs années. Début juin, le Conseil avait privé de publicité pour trois semaines l'émission, une double sanction inédite décidée après deux séquences diffusées fin 2016, épinglées respectivement pour atteinte au respect de la personne humaine et pour sexisme.