Des journalistes du Petit Journal de Canal+ et de l'émission Quotidien de TMC ont porté plainte contre un responsable du service d'ordre et un "militant" après avoir été victimes de violences en marge du meeting de François Fillon dimanche à Paris.
Un caméraman de Canal+ expulsé manu militari après un meeting de Fillon. Le journaliste de Canal+ Louis Morin a indiqué avoir porté plainte contre un responsable de la sécurité, ne faisant pas partie de l'équipe de campagne du candidat LR, qui l'avait expulsé manu militari avec son cameraman à l'issue du meeting de la porte de Versailles à Paris. Des images diffusées lundi sur Canal+ ont montré cette expulsion violente pendant laquelle leur caméra et un téléphone ont été endommagés.
Menaces, gifles et dégâts matériels. "On a appelé la police et on a déposé plainte pour les menaces, les violences et les dégâts matériels", a précisé Louis Morin, confirmant une information de L'Express. "Il est habituel que les journalistes se fassent huer ou insulter pendant les meetings de François Fillon. Mais à ce point là, ça n'était jamais arrivé", a-t-il souligné.
Hugo Clément, son confrère de Quotidien (TMC), a pour sa part indiqué sur son compte Twitter avoir déposé plainte contre un "militant" après avoir été giflé lors du même meeting. "Il m'a juste frappé sans raison alors qu'on quittait la porte de Versailles", a-t-il aussi indiqué sur TMC.
A la fin du meeting Fillon ce militant à gauche m'a mis une gifle gratuitement. Une autre équipe s'est fait casser la caméra. Bonne ambiance pic.twitter.com/kEi4csvnCK
— Hugo Clément (@hugoclement) 9 avril 2017
Un agent de sécurité en garde à vue. De source policière, on confirme le dépôt de plainte des deux journalistes au commissariat du 15ème arrondissement de Paris. L'agent de sécurité visé par l'une des deux plaintes, âgé de 39 ans, a été placé en garde en vue après les faits, auditionné puis remis en liberté, selon cette source.
Fillon condamne "toutes les violences". Interrogé sur ces plaintes mardi, François Fillon a condamné "toutes les violences" dans une interview au Figaro. "Simplement j'invite les journalistes à se poser la question : pourquoi dans les meetings il y a, comment dirais-je, une crispation à leur égard ?", a ajouté le candidat LR. "Que chacun s'interroge sur ses propres responsabilités", a-t-il ajouté.
L'équipe du candidat d'excuse. L'équipe du candidat LR s'est immédiatement excusée auprès des journalistes, selon Louis Morin et une porte-parole de François Fillon. Selon cette porte-parole, l'équipe du candidat ne fera plus appel à cette société de sécurité.