Les sociétés de journalistes (SDJ) de plusieurs rédactions, dont Radio France, Le Figaro, France 2 ou Le Monde, ont dénoncé vendredi la "censure médiatique" du Front national qui a refusé d'accréditer le site Mediapart et l'émission "Quotidien" aux "Estivales de Marine Le Pen" ce week-end.
Pas un coup d'essai. "A l'orée de la campagne présidentielle, il est inquiétant de voir un parti politique pratiquer la censure médiatique. Tous les responsables politiques, qui plus est lorsqu'ils postulent à la fonction suprême, doivent être conscients qu'il est inacceptable en France d'exclure des journalistes d'un rassemblement politique", déplorent ces SDJ dans un communiqué. "Le Front national n'en est pas à son coup d'essai. Depuis de nombreuses années, il a pris l'habitude de choisir les médias et les journalistes autorisés à couvrir ses activités et sa campagne électorale. Ces choix et ces interdictions violent la liberté de la presse", dénoncent les journalistes.
Les SDJ de Canal+, du Parisien, de Radio France, d'iTélé, de L'Obs, de l'AEF (Agence Education Formation), du Figaro, de Libération, de Courrier International, de France 2, du Monde et des Echos demandent "une rectification rapide de cette anomalie, et que ces interdictions ne se reproduisent plus dans le futur."