Champagne chez France 2. Pour la troisième semaine consécutive, la série Disparue a relégué Grey's Anatomy (TF1) au second rang des audiences. Un succès pour France Télévisions avec, mercredi soir, 5,4 millions de téléspectateurs et 20,8% du public présent devant la Deux.
Le feuilleton, qui raconte le destin d'une famille à bout de nerfs après la disparition de Léa, 17 ans, s'est même offert le luxe de gagner des téléspectateurs entre sa première et sa deuxième semaine de diffusion.
Un bon produit, tout simplement. Ce succès, France 2 le doit d'abord à la qualité de son programme estime Maxime Guény, journaliste à Média+, joint par Europe 1. "Disparue est une série qui démarre sur les chapeaux de roue. Dès les premières minutes du premier épisode, on sait immédiatement où on est. Même dès le nom du programme, on a tout compris !", retient celui qui salue au passage la bonne forme de la fiction sur France 2 cette saison.
"Le casting est très malin", retient aussi Maxime Guény. Et pour cause : avec Disparue, France 2 propose aux téléspectateurs deux visages connus — François-Xavier Demaison et Pierre-François Martin-Laval, ex-Robin des Bois — et une comédienne qui n'a plus rien à prouver, Alix Poisson. Son CV rempli de pièces de théâtre et son rôle dans la série Les revenants font d'elle une personnalité désormais identifiée par le public.
Il reste deux épisodes. À cette équipe de choc, le journaliste ajoute, pour expliquer le succès de Disparue, la solidité du scénario. "Pour une fois, on ne se contente pas de suivre une enquête policière, retient Maxime Guény. L'angle est séduisant, à contre-courant : le public est séduit".
De cette série aux 8 épisodes, dont Maxime Guény estime qu'il s'agit de "huit grandes histoires", il reste encore une soirée de diffusion. Quid d'une saison 2 ? "Ce sera difficile", ont répondu pudiquement les scénaristes, laissant penser qu'un dénouement définitif attend les téléspectateurs mercredi prochain. Il faudra se contenter du coffret DVD, mis en vente dès la diffusion du dernier épisode.