M6 répond aux accusations du gouvernement algérien. Les autorités locales n’avaient pas du tout apprécié le reportage d’Enquête exclusive diffusé dimanche, sur les révoltes populaires dans le pays. Au point que le ministère de la Communication algérien a décidé d’interdire à la chaîne d’opérer sur son territoire. Ce mardi, M6 a réfuté dans un communiqué une partie des accusations qui servent à justifier cette sanction.
Retrouvez toute l’actu médias dans notre newsletter quotidienne
Recevez chaque jour à 13h les principales infos médias du jour dans votre boîte mail. Un rendez-vous incontournable pour être au point sur l’actu, les audiences télé de la veille et faire un point sur les programmes à ne pas manquer.
Les autorisations de tournage dans le viseur
Le ministère de la Communication algérien accuse dans le détail M6 d’avoir utilisé de fausses autorisations de tournage, des caméras cachées et d'avoir manipulé trois jeunes hommes témoignant à visage découvert. Le tout dans l'objectif de "ternir l’image du pays".
Dans son communiqué publié mardi après-midi, la chaîne dément catégoriquement avoir eu recours à de fausses autorisations de tournage. M6 assure que l’équipe de tournage a été contrôlée à plusieurs reprises et qu’elle était en règle. Elle révèle également que le tournage des plateaux de Bernard de la Villardière sur place a été refusé et qu’il n’a donc pas eu lieu.
"M6 renouvelle sa confiance au producteur Patrick Spica ainsi qu’aux journalistes qui ont réalisé cette enquête dans le respect des principes déontologiques attachés à leur profession [....] Les évolutions de la société algérienne constituent un sujet d’intérêt général qui mérite d’être traité dans le cadre du droit légitime à l’information du public", lit-on dans le communiqué de la chaîne.
Un appel à laisser la presse travailler
Le rédacteur en chef de l'émission Patrick Spica avait pour sa part, avant même la diffusion du numéro d'Enquête Exclusive, justifié l'usage de caméras cachées à l'antenne d'Europe 1. "Même avec des autorisations, quand vous partez en interview avec des caméras classiques, vous êtes régulièrement arrêté et vous passez la journée au poste de police", avait-il expliqué.
La chaîne réfute enfin la volonté de "ternir l'image du pays" et demande au gouvernement algérien de revenir sur sa décision. Elle l'appelle à la laisser faire son travail sur place, "afin de poursuivre de façon objective et sans aucune polémique sa mission d’information".