La BBC va créer des programmes radio en coréen, ainsi que des contenus pour un service d'informations en ligne et les réseaux sociaux, afin de toucher les habitants de ce pays hermétique qui contrôle étroitement leur accès à l'information. Une censure qui explique que pour être informés les Nord-Coréens doivent recourir à l'illégalité et un outillage de haute technologie pour avoir accès aux programmes de médias étrangers comme la radiotélévision du gouvernement américain Voice of America ou Radio Free Asia.
"Pendant les guerres, les révolutions et les changements internationaux, les gens à travers le monde ont dépendu du World Service pour obtenir des informations impartiales, de confiance", a déclaré Fran Unsworth, directrice de BBC World Service. "En tant que diffuseur indépendant, nous sommes plus pertinents que jamais au 21è siècle, au moment où dans de nombreux endroits, il n'y a pas plus de liberté d'expression mais moins".
Doubler l'audience mondiale de la BBC. Les journalistes étrangers invités à couvrir des événements spécifiques en Corée du Nord sont soumis à d'importantes restrictions. En mai, le reporter de la BBC Rupert Wingfield-Hayes avait été arrêté, interrogé pendant huit heures et expulsé, les autorités lui reprochant sa couverture des événements à l'approche d'un Congrès du parti unique.
La BBC veut d'ici 2022 doubler son audience mondiale à 500 millions de personnes. En plus de son service en coréen, elle compte lancer des programmes en 10 autres nouvelles langues, parmi lesquelles l'igbo, le marathi ou le punjabi.