La distribution des journaux a été fortement perturbée mardi dans l'Est, l'Ouest et le Sud de la France à la suite d'un mouvement de grève des salariés du distributeur Presstalis. Des salariés grévistes de la Société d'agence de diffusion (SAD), filiale de Presstalis qui s'occupe de la distribution, ont bloqué certains dépôts régionaux d'où partent les journaux. La direction de Presstalis, qui a annoncé en février la suppression de 200 à 300 postes, n'était pas joignable mardi pour commenter ce mouvement.
Des quotidiens régionaux introuvables. À Lyon, Dijon et Strasbourg, aucun quotidien national n'était en vente mardi matin et les kiosquiers n'avaient pas été informés des raisons de la grève. Dans les kiosques de Clermont-Ferrand, on trouvait uniquement La Croix, Libération, Le Figaro, L'Équipe et les Échos. Manquaient Le Monde, L'Humanité, Aujourd'hui en France et des hebdomadaires. À et autour de Bordeaux, Toulouse, Nancy et Nantes, les marchands de journaux n'ont reçu ni les quotidiens ni les autres publications prévues, selon le prestataire de Presstalis Direct-éditeurs. La diffusion des quotidiens était également perturbée à Marseille ou encore à Lacanau, en Gironde. À l'inverse, en Ile-de-France comme dans le nord du pays, les marchands de presse n'ont pas été affectés par la grève.
Un PSE présenté en février à Presstalis. Le distributeur Presstalis (ex-NMPP) était (de nouveau) au bord du gouffre fin 2017, avant qu'un protocole d'accord ne soit signé en mars, impliquant de lourds versements des éditeurs de presse et un prêt de l'Etat pour le sauver. La dirigeante du distributeur, Michèle Benbunan, a présenté en février le premier volet d'un plan de sauvegarde de l'emploi, qui pourrait entraîner la suppression de 200 à 300 postes, soit jusqu'au quart des effectifs (1.200 personnes au total en incluant les dépositaires).