C'est une affaire qui relance la responsabilité des réseaux sociaux sur la gestion des contenus haineux. La mannequin Christelle Yambayisa fait l'objet de plusieurs commentaires racistes alors qu'elle figure sur une publicité pour la marque Monoprix sur Facebook. Elle pointe du doigt la passivité du réseau social.
Des commentaires nauséabonds
C'est une promotion spéciale fêtes pour de Monoprix qui déclenche un flot de commentaires racistes. On y voit la mannequin noire Christelle Yambayisa, qui s'applique sur le visage, le sourire éclatant et rieur, l'un des produits de beauté vendus par l'enseigne. Une publicité, en apparence, tout a fait classique. Sauf que, sous cette publication, beaucoup d'internautes écrivent des messages racistes.
Les commentaires sont nauséabonds : "le grand remplacement est partout" ou encore "y en a marre de voir des Africains sur chaque affiche publicitaire française". Victime de ce cyberharcèlement, Christelle Yambayisa poste une vidéo sur son compte Instagram où elle interpelle directement Facebook. "Comment avec votre impact, votre place dans la société, vos équipes arrivent-elle à concevoir une intelligence artificielle capable de détecter n'importe quel mot ou groupe de mots associés à la situation sanitaire, mais sont incapables depuis des années de modérer ou supprimer des commentaires racistes, misogynes, homophobes, antisémites, d'injures et d'harcèlements ?", a-t-elle lancé.
Les modérateurs de Facebook commencent à agir seulement 5 jours après
De son côté, Monoprix a décidé de laisser les commentaires pour mieux les dénoncer. Elle les a qualifié de "propos scandaleux". "L’existence de commentaires de ce type démontre que ce combat doit être mené sans relâche", écrit la marque sous la publication Facebook.
Après deux jours de publication, la vidéo de Christelle Yambayisa cumule déjà plus de 170.000 vues. Mais c'est seulement au bout de cinq jours que les modérateurs de Facebook ont commencé à supprimer les commentaires haineux.