Depuis son passage sur la TNT gratuite le 5 avril 2016, LCI, la chaîne d'info du groupe TF1, est passée de 0,1% à 0,7% de part d'audience, devenant la deuxième chaîne d'information derrière BFMTV. Invité mercredi du grand direct des médias, Thierry Thuillier, s'est félicité de tels résultats : le bilan "est forcément positif quand on se rappelle le niveau de LCI en août, les commentaires et les audiences face à CNews. Notre chaîne faisait cinq fois moins d'audience et dix fois moins que BFMTV", précise-t-il. "En mars, à date, nous étions devant CNews et on est encore loin de BFMTV" mais avec un écart plus faible.
La locomotive Calvi. Le directeur général de LCI s'est dit également satisfait de l'accueil réservé à l'émission de débat présentée tous les jours par Yves Calvi : 24h en questions. Elle réalise de beaux scores en fin d'après-midi avec 280.000 téléspectateurs et 1,7% de part d'audience en moyenne en mars, selon TF1. "C'était un un vrai enjeu pour le groupe et pour la chaîne. C'est très positif pour une émission très récente qui obéit à un rythme très spécifique", ajoute Thierry Thuillier assurant qu'Yves Calvi est l'un des piliers de la chaîne. "La matinale a également progressé, elle a plus que doublé son audience. Les différents rendez-vous de la journée ont également progressé. Yves Calvi tire la croissance de la chaîne mais grâce à cette locomotive on a aujourd'hui plusieurs wagons qui marchent bien."
Polémique sur la médiasphère. Par ailleurs, Thierry Thuillier a commenté la décision prise par sa chaîne de supprimer le replay de la Médiasphère, une de ses émissions diffusées sur son antenne le 3 avril. Dans cette émission, on pouvait entendre des chroniqueurs parler d'Emmanuel Macron comme "d'un homme dangereux", "d'un télé-évangéliste" et Marine Le Pen comme "quelqu'un à la tête d'un parti qui a organisé une fraude fiscale à grande échelle". Des propos peu appréciés par les deux candidats à la présidentielle. SelonLibération, ils auraient demandé à LCI de retirer l'émission. "Quand vous avez des alertes de l'entourage, vous regardez de quoi il s'agit", a justifié le directeur général de LCI. "Hier, il y a avait de quoi dire. C'était une pierre dans notre jardin. Quand on aborde les affaires judiciaires, il faut un peu de rigueur. On n'a pas suffisamment cadré, rappelé le contexte".