Faute avouée n'est pas toujours à moitié pardonnée. Fin 2017, Canal+ impose une hausse de ses tarifs à certains de ses abonnés en leur faisant intégrer malgré eux une nouvelle offre. Des sommes facturées illégalement par la chaîne, puisque mises en place sans accord préalable. Une culpabilité reconnue par le groupe média trois ans plus tard, en 2020. Pourtant, c'est sur ce dossier que l'association de défense des droits des consommateurs UFC-Que Choisir va déposer mardi une action de groupe contre Canal+ devant le tribunal judiciaire de Nanterre.
Pas de remboursement des abonnés
Certes, Canal+ avait fini par reconnaître sa culpabilité et par payer une amende de 3 à 5 millions d'euros l'an dernier. Le groupe avait en effet été condamné en juillet 2020 pour "vente forcée". Mais le groupe télé a refusé de prendre l'initiative de rembourser les abonnés concernés par sa hausse de tarifs de 2017. Une hausse qualifiée de sauvage par l'association UFC-Que Choisir.
Cette dernière intente donc une action de groupe pour demander, au nom des abonnés lésés, le remboursement de sommes illégalement facturées par la chaîne. Selon l'association, le montant total de ces remboursements pourrait atteindre jusqu'à 60 millions d'euros.