C'est une petite phrase qui risque d'en agacer plus d'un. Dans le documentaire Macron président, la fin de l'innocence, diffusé lundi soir sur France 3, le président critique "ceux qui pensent que le summum de la lutte, c'est les 50 euros d'APL", et les met en regard des "valeurs" pour lesquelles le colonel Beltrame est mort lors des attentats de Trèbes.
La France, "un syndic de copropriété". "Le colonel Beltrame est mort parce que la France, ce sont des idées, des valeurs, quelque chose d'une guerre qui le dépasse. Les gens qui pensent que la France, c'est une espèce de syndic de copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus (…)" et où l'"on invoque la tragédie dès qu'il faut réformer ceci ou cela, et qui pensent que le summum de la lutte, c'est les 50 euros d'APL. Ces gens-là ne savent pas ce que c'est que l'histoire de notre pays", déclare Emmanuel Macron dans cet entretien.
"On ne peut pas lui donner tort". Dans Village Médias sur Europe 1, l'auteur du documentaire, Bertrand Belais, qui "assume pleinement" sa proximité et son admiration pour le chef de l'Etat, a justifié ces propos. "Macron veut, de façon quasi-obsessionnelle, inscrire son action dans l'histoire. Au fond, il dit que la lutte d'Arnaud Beltrame n'est pas comparable à une lutte plus confortable, qui est celle des APL. D'un point de vue esthétique, au regard de l'histoire, on ne peut pas lui donner tort. Simplement, est-ce que c'est audible dans l'état de crispation du pays ?", défend-il. Pour Bertrand Belais, par ailleurs nouveau président de la chaîne LCP, si le président a été un "dopant" pendant sa première année de quinquennat, "il n'a rien calmé" des "crispations sociales françaises."