Le CSA a reçu lundi un signalement de la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, en réaction à l'altercation entre Christine Angot et Sandrine Rousseau dans On n'est pas couché sur France 2. Dans cette missive, Marlène Schiappa juge qu'il est "est éminemment regrettable qu'une victime ayant le courage de briser le silence autour des violences sexuelles soit publiquement humiliée et mise en accusation". Adressée à Olivier Schrameck, le président du gendarme de l’audiovisuel français, la lettre a été révélée par un journaliste de France Inter sur Twitter.
Info @franceinter Après le passage houleux de @sandrousseau dans #ONPC@MarleneSchiappa adresse un signalement au @csaudiovisuel#AngotMoixpic.twitter.com/VCIFfaOgwO
— Cyril Graziani (@cyrilgraziani) 2 octobre 2017
"Pas digne du combat" mené. "Le CSA a la responsabilité de veiller à l'image des femmes dans les programmes des services de communication audiovisuelle notamment en luttant contre les 'stéréotypes, les préjugés sexistes, les images dégradantes, les violences faites aux femmes et les violences commises au sein du couple'", indique Marlène Schiappa dans son courrier au CSA. Rappelant au passage que "France Télévisions est extrêmement engagée contre la culture du viol via ses programmes de fiction et de débats sur le sujet", la secrétaire d'État juge que "l'accueil de la parole des victimes dans les émissions de divertissement n'est pas digne du combat" que l'antenne mène.
Toutes deux victimes de violences sexuelles par le passé, Sandrine Rousseau et Christine Angot s'étaient accrochées sur France 2, samedi soir. La chroniqueuse avait quitté le plateau après avoir pris à partie Sandrine Rousseau, venue présenter son livre Parler, témoignage sur l'agression sexuelle dont elle accuse Denis Baupin. L'ancienne responsable EELV avait terminé l'émission en larmes.