15 ans de prison. C'est la sanction que prévoit pour les journalistes, une nouvelle loi de Vladimir Poutine. Elle vise celles et ceux qui diffuseraient des informations visant à "discréditer", selon les termes de l'autocrate russe, les forces militaires qui envahissent l'Ukraine. Face à ces menaces grandissantes contre la liberté d'information, plusieurs pays ont décidé d'agir. Les chaînes de télévision publiques allemandes et italienne ARD, ZDF et la RAI ont annoncé la suspension temporaire de leur couverture depuis Moscou, le temps "d'examiner les conséquences" de cette nouvelle loi. Leur objectif est aussi de protéger les journalistes sur place.
En Espagne, la première agence de presse hispanophone au monde, EFE, ainsi que le journal El Pais ont également annoncé samedi suspendre leurs activités en Russie. Même décision du côté de l'Angleterre et des États-Unis : l'agence Bloomberg News et les chaînes d'informations CNN, CBS, ABC News et la BBC ont également suspendu la diffusion de leurs programmes dans le pays de Vladimir Poutine.
Radio France dans l'attente, Tik Tok gelé
De son côté, Radio France (qui compte sept chaînes d'information nationales dont Franceinfo et France Inter) a indiqué attendre une expertise juridique pour décider de suspendre ou non la correspondance de ses journalistes en Russie. D'autres médias comme le Washington Post et l’agence de presse Reuters souhaitent également jauger l'évolution des choses avant de suspendre leurs activités en Russie.
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Du côté des réseaux sociaux, Facebook a été bloqué en Russie et l'accès à Twitter restreint. Dimanche, le réseau social chinois Tik Tok a devancé les autorités russes en annonçant qu'il suspendait la possibilité de poster de nouvelles vidéos sur sa plateforme depuis la Russie. Pour le moment, Tik Tok maintient tout de même son service de messagerie. Cette décision concerne près de 25 millions d'utilisateurs russes.