C'est un numéro historique du Canard enchaîné qui sort mercredi 25 mars. Crise du coronavirus oblige, le palmipède est disponible pour la première fois en ligne, une première pour ce journal centenaire qui refusait jusque-là de s'afficher en version numérique, comme l'explique Cyril Lacarrière dans son journal des médias mercredi. Ce premier numéro en ligne de l'hebdomadaire est disponible sur le site du Canard enchaîné contre la modique somme d'un euro (gratuit pour les abonnés).
"Le volatile n'a rien contre le numérique"
"C'est un numéro historique, mais contrairement à ce que prétendent certains confrères pas toujours bien intentionnés, nous ne refusions pas la modernité. Le volatile n'a rien contre le numérique, mais simplement on voulait privilégier le papier", s'est défendu Michel Gaillard, joint par Europe 1.
"Aujourd'hui, on n'a pas vraiment le choix au regard des problèmes de distribution et faute de pouvoir être dans tous les kiosques, nous n'avons plus vraiment le choix pour atteindre nos lecteurs et essayer de leur apporter à la fois des informations et un peu de gaieté".
Version en ligne permanente ? "On verra plus tard"
Pour ce premier numéro en ligne, le Canard est un peu amputé, ne proposant que quatre pages, la faute là encore au Covid-19. Le confinement, parti pour durer plusieurs semaines, devrait permettre aux lecteurs de retrouver le volatile encore en ligne la semaine prochaine. Et les suivantes ? C'est une bonne question, qui se pose visiblement dans l'équipe du Canard, comme l'a expliqué Michel Gaillard.
"Notre attachement au papier continue, mais on va essayer d'avoir un attachement numérique aussi si on n'a pas la possibilité de faire autrement. Depuis plus de cent ans, on s'est transmis l'attachement au papier parce que les kiosquiers par exemple étaient les VRP du Canard à une époque. Maintenant, qu'est-ce qu'il va se passer ? C'est un peu comme le confinement, quand va-t-il s'arrêter ? On verra plus tard", a-t-il conclu.