Al-Jazeera a estimé vendredi que toute tentative de fermer la chaîne de télévision qatarie était une atteinte à la liberté de la presse, après une demande en ce sens de plusieurs pays ayant rompu leurs relations avec le Qatar. "Nous, membres de la chaîne, pensons que tout appel à la fermeture d'Al-Jazeera n'est qu'une tentative de faire taire la liberté d'expression dans la région et de supprimer le droit à l'information", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
La fermeture parmi treize revendications. Ces commentaires font référence à des informations de presse selon lesquelles le Koweït, médiateur entre le Qatar et ses adversaires, a remis à Doha une liste de treize demandes formulées par ces derniers pour mettre fin à la crise diplomatique en cours depuis le 5 juin. Aucune confirmation officielle n'a pu être obtenue sur cette liste mais selon la presse, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et leurs alliés exigent notamment de l'émirat gazier, outre la fermeture d'Al-Jazeera, de rompre ses liens avec les groupes extrémistes, dont les Frères musulmans, le groupe État islamique, Al-Qaïda et le mouvement libanais Hezbollah, soutenu par l'Iran.
Dix jours pour répondre. Le Qatar est également sommé d'extrader les opposants aux régimes de ses trois voisins et de l'Égypte, et de fermer les médias qu'il soutient, selon la version des demandes circulant sur les réseaux sociaux. Le ministre d'État émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash, a pressé le Qatar de prendre "au sérieux" ces demandes, faute de quoi "le divorce sera effectif". La liste donnerait dix jours au Qatar pour satisfaire à ces demandes, auxquelles l'émirat n'a pas encore répondu officiellement.