Après leur passage dans "Quotidien" lundi, plusieurs chanteurs de la chorale Diamond Gospel ont affirmé avoir été victimes de racisme dans les coulisses de l'émission. La production du talk-show a réagi en évoquant un malentendu. Une excuse balayée dans un communiqué par la direction de Diamond Gospel.
Quotidien se serait bien passé de cette grosse polémique en fin de saison télévisuelle... Lundi soir, des chanteurs d'une troupe de gospel ont accusé le talk-show de racisme. Ces artistes étaient invités pour accompagner Pierre Garnier lors d'un live exceptionnel. Selon plusieurs témoignages, les équipes de Quotidien auraient donné des "bracelets noirs" seulement aux choristes issus de l'immigration. Ces chanteurs ont dû attendre dans une loge avant la prestation de Pierre Garnier alors que leurs camarades blancs étaient déjà sur le plateau.
"Nous rejetons l'hypothèse d'un malentendu"
"En aucun cas il s'agit de racisme. C'est horrible pour nous d'imaginer que les gens puissent imaginer ça des équipes de Quotidien", a réagi mardi un dirigeant de Bangumi, la société de production de l'émission, dans une interview accordée à Puremédias. Cette même personne a ensuite évoqué un immense "malentendu" lié aux contraintes du tournage. Une excuse balayée par la direction de la chorale, qui a brisé le silence ce jeudi dans un communiqué. "Nous rejetons catégoriquement l'hypothèse d'un malentendu entre nos équipes et celles de production et de sécurité de l'émission et trouvons profondément décevant, réducteur et déshumanisant que ces mêmes équipes aient choisi de minimiser non-seulement l'abjecte traitement reçu, mais aussi le risque encouru pour certains de nos membres aux conditions de santé fragile", s'indigne Diamond Gospel avant de rembobiner le fil de la soirée.
"Nos choristes ont constaté un environnement hostile"
"Dès leur arrivée sur les lieux, nos choristes ont pu constater un environnement hostile, se trouvant face à une équipe de sécurité particulièrement agressive", peut-on lire dans le communiqué. Comme l'ont raconté plusieurs chanteurs, la chorale a été divisée en deux groupes par la production de Quotidien. "Un groupe composé de 35 choristes exclusivement d’ascendance afro-caribéenne, s’est retrouvé isolé dans des conditions déplorables, avec défense formelle d’entrer ou sortir et n’a été rappelé que pour la prestation (…) pendant l’ensemble du tournage, nos membres se sont vu refuser l’accès à leurs effets personnels, se retrouvant privés de tout moyen de communication, de restauration ou d’hygiène", raconte Diamond Gospel qui précise que les 35 chanteurs amenés en loge ont été remplacés, sur le plateau, par "35 personnes de type caucasien".
"Diamond Gospel condamne fermement la violence et la discrimination dont ses membres ont fait l'objet lors de ce tournage", conclut la chorale qui remercie néanmoins Pierre Garnier et Sony Music pour leur "soutien dans cette pénible expérience".