Au lendemain du premier tour des élections régionales qui a marqué une "percée historique" du Front National (FN), arrivé en tête dans six régions, les éditorialistes ont lundi une double interrogation : comment en est-on arrivé là ? Que faire au second tour ?
"Choc", "Aux portes du pouvoir". Le parti de Marine Le Pen a capté environ 28% des suffrages, devançant la droite (27%) et le PS (23,5%), selon les dernières totalisations encore partielles du ministère de l'Intérieur. "Son résultat, historique, dépasse tous les pronostics", constate Michel Urvoy (Ouest-France). Ce qui a poussé, d'une manière absolument inédite, Le Figaro et L'Humanité, à choisir le même titre de Une : "Le choc".
Si pas vu Unes Figaro et Humanité : un même mot « Le Choc » pic.twitter.com/q8yVeNFQEq
— Gilles Klein (@GillesKLEIN) 6 Décembre 2015
Libération, elle, a publié en Une une image pixelisée et floue de Marine Le Pen avec le message suivant : "ça se rapproche".
"Ça se rapproche", à la Une de @libe demain pic.twitter.com/dHiKBPMpP9
— iTELE (@itele) 6 Décembre 2015
Le Parisien/Aujourd'hui en France a titré plus concrètement dans son édition de lundi : "Le FN aux portes du pouvoir".
La Une du @le_Parisien Aujourd'hui en France de lundi pic.twitter.com/akYJzv1eI4
— Donat Vidal Revel (@donatvidalrevel) 6 Décembre 2015
"Lepénisme aigu". Dans Le Journal de la Haute-Marne, Christophe Bonnefoy résume bien l'humeur ambiante : "le Front national est tout simplement le premier parti de France". "Le vote sanction contre le pouvoir en place, mais aussi contre une opposition moribonde, ne fait aucun doute", explique-t-il. Pour Guillaume Goubert (La Croix), "le choc est brutal" et il faut réaliser, selon Jean-Claude Souléry de la Dépêche du Midi que "nous sommes atteints de lepénisme aigu".
"Un système tripartite". "Nous vivons désormais dans un système tripartite", écrit L'Est Eclair (Jean-René Lore). Mais, remarque Nicolas Beytout (L'Opinion) "cette situation nouvelle fracasse tous les codes des soirées électorales antérieures. Elle laisse les perdants, la gauche et la droite, sans stratégie. Et sans voix".