Sophie Davant avait à peine 20 ans lorsqu'elle a perdu sa mère, partie à l'âge de 44 ans. Et sans cet événement qu'elle a vécu comme "un immense traumatisme", l'animatrice de France 2 qui présente "C'est au programme" depuis 20 ans, ne serait pas celle que l'on connaît aujourd'hui. "Ça a été une douleur incroyable que de la perdre et jamais je ne pouvais imaginer survivre à cette douleur. Mais j'étais dans un tel désarroi, je me suis sentie tellement seule, qu'il fallait que je me réalise autrement.", raconte-t-elle au micro d'Europe 1.
"Peut-être que je serais devenue prof." C'est à ce moment-là que la jeune fille, originaire de la région bordelaise, a décidé de rejoindre Paris : "Il fallait que je fuie le déséquilibre familial qui s'installait. Mon père, mon frère et moi, on était perdus. On ne savait plus comment cohabiter ensemble. On était tellement mal que ça m'a poussée à aller au bout de mes envies. Si ma mère avait encore été là, j'aurais évoluée dans un schéma beaucoup plus classique. Peut-être que j'aurais eu une vie d'étudiante plus rigolote, que j'aurais trouvé un fiancé avec lequel je me serais mariée. Peut-être que je serais devenue prof et que j'aurais eu une vie plus bourgeoise, plus installée."
Si cette décision de partir pour la capitale a inquiété son père, qui aurait été rassuré qu'elle devienne enseignante, comme lui, Sophie Davant a "voulu aller au bout de (ses) envies" avec un "moteur" particulier : "Vivre pour deux. Vivre pour ma maman qui n'était plus là." "J'ai l'obligation de vivre pour toutes les personnes décédées qui m'ont été chères. J'ai l'impression de devoir vivre ma vie pour tous ceux qui ne sont plus là. C'est un moteur dans ma vie", explique celle qui vient de publier le livre "Il est temps de choisir sa vie !"
Des rapports "conflictuels" avec sa mère. Même si cela n'enlève rien à la douleur de sa perte, Sophie Davant avoue avoir eu "des rapports assez conflictuels" avec sa mère : "On avait toutes les deux une grande personnalité et on s'opposait." Elle avoue notamment avoir été sensibilisée très tôt à des choses comme la pilule ou le viol. "C'est formidable d'avoir été sensibilisée à tout ça mais ça m'a beaucoup traumatisée aussi. Il y a des âges pour ça, il faut être suffisamment mûr", confie l'animatrice de télévision.
Malgré cela, Sophie Davant, "admirait" sa mère, qu'elle juge notamment "très belle" et "intelligente". Une admiration qui a parfois empêché la jeune Sophie Davant de se confier à sa mère : "Elle assumait beaucoup de choses au quotidien (...) donc elle était un peu débordée. Elle ne passait passait pas ses après-midi à discutailler avec moi. En général, je me confiais à ses meilleures amies, mais pas à elle. Elle m'impressionnait." Quoi qu'il en soit, Sophie Davant est "fière" de sa mère, dont la perte a radicalement changé sa vie.