Elles sont absentes des médias depuis le début de la pandémie de Covid-19. Les femmes réanimatrices poussent un coup de gueule contre leur sous-représentation dans les médias, à l'inverse de leurs collègues masculins. Une colère qui prend la forme d'une tribune intitulée "Après 5 vagues de Covid-19, les femmes réanimatrices toujours absentes des médias", publiée dans le Huffington Post et signée par une vingtaine de médecins, femmes et hommes.
Les signataires rappellent que la sous-représentation des femmes expertes dans ce domaine était déjà un problème lors de la première vague. Alors même que 48,8% des médecins en activité sont des femmes selon le Conseil de l'ordre national des médecins, ce sont très majoritairement des médecins hommes (73%) qui ont été interrogés dans les médias.
Une sous-représentation médiatique qui n'est pas sans conséquences
Et les choses ne semblent pas avoir évolué depuis. Les réanimatrices signataires estiment que le problème réside d'abord dans une sous représentation des femmes chez les professeurs d'université. Or, ce sont justement ces professeurs qui sont les plus sollicités par les médias.
Pour le collectif qui signe cette tribune, le problème est donc systémique et transculturel. Et cette sous-représentation médiatique n'est pas sans conséquences. Selon le collectif de femmes médecins, "être moins visibles implique d'être perçues comme moins efficaces, moins performantes et moins influentes".