La Coupe du monde a décidément fait plaisir à beaucoup de monde. TF1, co-diffuseur du Mondial de football avec BeIN Sports, a profité à plein au deuxième trimestre de la compétition.
La filiale du groupe Bouygues a publié mercredi un chiffre d'affaires en progression de 8% à 584,3 millions d'euros au cours de la période, avec des recettes publicitaires des chaînes en clair en hausse de 1,6%.
"Optimiser le digital". Le groupe a réussi cette fois à retirer plus de recettes des publicités numériques alors qu'une part croissante de son public regarde les matches en ligne, et il a bénéficié pour cette compétition de cinq sponsors, contre quatre lors de la précédente Coupe du Monde.
"Grâce au parcours de l'équipe de France et notre capacité à optimiser le digital (numérique) nous avons fait une meilleure performance qu'en 2014", a indiqué le directeur financier du groupe TF1, Philippe Denery.
9 millions de téléspectateurs. Un total de 18 matches, regardés en moyenne par 9 millions de téléspectateurs, ont été diffusés sur le deuxième trimestre, et l'effet bénéfique sur les audiences va continuer à se faire sentir au troisième trimestre avec les 10 derniers matches dont la finale.
De son côté M6, concurrent de TF1, avait anticipé cette effet l'effet Coupe du Monde. Les revenus publicitaires des chaînes gratuites de M6 ont baissé de 1,2% au deuxième trimestre après +3,4% au premier trimestre.
L'Amour est dans le Pré repoussé. Anticipant un départ des téléspectateurs chez la concurrence au moment de la diffusion de la Coupe du Monde de football, M6 avait choisi de réduire les frais et "adapté son coût de grille".
Le groupe a ainsi différé la diffusion de programmes comme L'Amour est dans le Pré et Pékin Express. Il devrait relancer les hostilités et réinvestir dans sa grille au deuxième semestre, a-t-il prévenu.
Le patron de M6, Nicolas de Tavernost, a confirmé, par ailleurs au cours d'une conférence téléphonique, des négociations en cours avec le fonds d'investissement américain General American Capital Partners (GACP) en vue d'une vente du club de football des Girondins de Bordeaux qui "vont aboutir ou non de manière rapide".