Un moment suspendu... Samedi soir, Mewhy, Gilles de son vrai nom, a bouleversé les coachs de The Voice avec sa reprise délicate et sincère des Vacances au bord de la mer de Michel Jonasz. "Ce n'est pas que je te veux dans mon équipe, c'est que j'ai absolument besoin de toi", lui a lancé Mika après un standing ovation du public et des autres coachs. Vianney, lui, était au bord des larmes après la prestation du jeune Belge, qui évolue pourtant très loin des studios de musique. A 27 ans, Mewhy travaille en effet dans la "panade", mot belge... désignant les purées pour bébé ! Passionné de musique depuis son plus jeune âge, le jeune homme mise sur The Voice pour réaliser son rêve. Interview.
Comment avez-vous vécu vos auditions à l'aveugle ?
C'était vraiment entre le rêve et la réalité. J'ai eu beaucoup de mal à faire la différence entre les deux.
Les coachs se sont battus pour vous. Est-ce que vous vous attendiez à un tel succès ?
Non car j'étais surtout concentré sur ma musique. Avant de passer les auditions, j'ai essayé de lâcher prise et de ne pas penser au jeu. Mon but était de partager quelque chose qui dépasse la chanson elle-même. Il fallait que je sois totalement connecté à moi-même.
Pourquoi avoir choisi cette chanson de Michel Jonasz ?
Je voulais du courage que certaines personnes ont face à l'adversité, la maladie, les difficultés professionnelles et personnelles. Cette chanson nous fait revenir à cette force que nous pouvons avoir, et que ma grand-mère possède. J'ai pensé à elle en l'interprétant.
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Vous passiez des vacances à la mer avec elle ?
Oui ! J'ai beaucoup de souvenirs avec ma grand-mère. Nous avons une relation fusionnelle car nous sommes tous les deux très curieux. Elle s'intéresse à mon parcours, et moi au sien.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire The Voice ?
J'ai fait un rêve d'être dans un grand jeu avec de la musique et beaucoup d'excitation. Quand je me suis réveillé le lendemain, j'ai été contacté par The Voice. C'est comme ça que je suis arrivé là !
Aviez-vous une idée du coach avec lequel vous souhaitiez travailler ?
Je n'y avais pas beaucoup pensé. Quand ils se sont retournés, j'ai vu que Vianney était très touché mais il a été bloqué par Mika. Je ne l'ai pas mal pris car c'est le jeu, et c'était un beau geste de la part de Mika qui me voulait vraiment dans son équipe. C'était certainement plus compliqué pour Vianney que pour moi parce qu'il avait envie de me convaincre et il n'a pas pu le faire.
D’où vient votre nom de scène ?
J'ai trouvé ce nom de scène quand je suis parti en Australie à l'âge de 18 ans. Depuis que j'étais petit, je rêvais d'être dans le désert, sur le point de mourir. Ce n'est pas très fun, je le concède, mais ça m'a poussé à partir aussi loin. Il fallait que j'aille physiquement dans le désert. Sur place, j'ai rencontré un homme qui a ensuite disparu. C'était un peu fou, et c'est à ce moment-là que j'ai eu l'idée de "Mewhy" car je me demandais : "Pourquoi moi ?".
Faites-vous une distinction entre Mewhy, l'artiste, et Gilles, l'homme que vous êtes ?
Il n'y en a aucune et je pense que c'est ça qui me rend un peu fou (Rires) !
Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter avec The Voice ?
Que je continue de faire des rencontres et d'approfondir celles que j'ai déjà faites ! J'aimerais aussi interpréter des chansons qui me parlent.
Et en finir avec les purées pour bébé ?
Oui, si on me donne l'opportunité d'en finir avec la panade, je prends ! C'est un job alimentaire. En revanche, je ne me vois pas consacrer ma vie à la musique, il me faut autre chose !