La guerre est télévisée. Et Vladimir Poutine vise donc les médias ukrainiens. Reporters sans frontières (RSF) saisit la Cour pénale internationale, après la frappe russe contre la tour de télévision de Kiev mercredi dernier. Ce bombardement avait entraîné une interruption de la diffusion des chaînes. Selon RSF, d'autres actes similaires ont suivi depuis, et l'organisation non-gouvernementale a annoncé samedi saisir la cour pénale internationale afin de dénoncer ces frappes qu'elle qualifie d'acte de guerre.
Des offensives russes "contre le droit à l'information"
Selon les informations obtenues par les équipes de RSF, au moins trois autres tours de radiotélévision ont été ciblées par des bombardements en Ukraine. Et deux antennes de radiodiffusion ont stoppé leur émission dans les villes de Melitopol et Kherson, après leur prise de contrôle par des troupes militaires russes.
Le secrétaire général de Reporters sans frontières Christophe Deloire affirme, dans un communiqué, que ces bombardements "démontrent l'ampleur de l'offensive lancée par Poutine contre le droit à l'information".