Un comité de soutien au journaliste français Loup Bureau, qui est détenu depuis la fin juillet en Turquie pour soupçon d'appartenance à une "organisation terroriste armée", a été lancé par ses proches.
2.500 personnes ont déjà rejoint le groupe Facebook. Plus de 2.500 personnes ont déjà rejoint le groupe Facebook "Free Loup Turkey - Comité de soutien à Loup Bureau", géré par sa famille. En outre, une pétition en ligne en faveur de sa libération, lancée sur change.org par le même comité, avait récolté 2.600 signatures lundi à la mi-journée.
Loup Bureau, journaliste indépendant qui a notamment collaboré avec les médias TV5 Monde, Arte et Slate, a été interpellé le 26 juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara), eurent été trouvées en sa possession.
"Mon fils est innocent". Selon son avocat, Martin Pradel, il a été mis en examen par un juge qui l'a considéré comme suspect d'appartenance à "une organisation terroriste armée" et ce, malgré ses dénégations, du fait de ce reportage qui avait été réalisé en 2013. "Mon fils est innocent" et "j'espère une solution rapide", a témoigné lundi sur RMC le père du journaliste indépendant, Loïc Bureau.
"Il n'a rien fait de spécial, à part faire un reportage avec des photos, un reportage public qui est passé à la télévision française", a-t-il plaidé.
Loup Bureau serait "isolé du reste du monde" selon son père. Selon lui, Loup Bureau "est complètement isolé du reste du monde, puisqu'on nous annonce qu'il ne pourra avoir qu'un coup de téléphone d'une dizaine de minutes toutes les deux semaines et évidemment aucune visite".
"C'est effrayant" et "je ne sais pas dans quel état moral il est", a indiqué le père du journaliste, redoutant une détention de plusieurs mois.
De nombreux médias lancent des appels pour sa libération. De nombreuses organisations de journalistes et de défense de la liberté de la presse dont la Fédération internationale des journalistes, RSF, les syndicats SNJ, SNJ-CGT et CFDT-Journalistes, ainsi que la chaîne TV5 Monde, ont lancé la semaine dernière des appels à la "libération immédiate" du journaliste.