Tout le monde n’était visiblement pas le bienvenu, mercredi au Palais des Congrès, à Paris. Si Marine Le Pen y était en visite pour le Salon des entrepreneurs, le journaliste Paul Larrouturou, de l’émission "Quotidien", a été violemment éconduit par le service de sécurité, alors qu’il tentait de poser une question à la présidente du Front national.
Exfiltré alors qu'il tentait de poser une question. Mais le FN a pris pour habitude de ne pas répondre aux journalistes de l’émission présentée par Yann Barthès, tout comme à ceux de Mediapart. Son garde du corps (et assistant parlementaire) fait alors un signe en direction du reporter. Paul Larroutourou, pourtant accrédité, est immédiatement exfiltré des lieux, en compagnie de son cameraman et son preneur de son, comme l'atteste une vidéo du Huffington Post.
Insultes et menaces. Les agents de sécurité expliquent d’abord que le journaliste "agresse les agents de la police". S’en suit alors un échange de mots et de menaces. "Mon équipe n'y est strictement pour rien. Il s'agit du service d'ordre du Palais des Congrès", assure Marine le Pen, contactée par Le Lab.
"Plusieurs médias écrivent que Quotidien a été viré par le service d'ordre de Marine Le Pen. Or c'est celui du Salon", a tweeté Florian Philippot, bras droit de Marine Le Pen, qui n'était pas présent.
Alerte Fake News : plusieurs médias écrivent que le Quotidien a été viré par le service d'ordre de MLP. Or c'est celui du Salon.
— Florian Philippot (@f_philippot) 1 février 2017
Pas une première. Une source FN a assuré à l'AFP que ce n'était pas sur demande du FN que ces trois journalistes avaient été écartés. Quotidien est régulièrement refusée aux événements Front national. L'émission a annoncé mardi que, comme le site d'information en ligne Mediapart, son accréditation pour les "Assises présidentielles" de Marine Le Pen samedi et dimanche à Lyon, avait été refusée.
Le journaliste avait déjà été attaqué, le 1er mai 2015, lors du défilé du FN. Pris à partie par plusieurs militants puis par le député européen Bruno Gollnisch, il s’était alors vu exfiltré du secteur par le service d’ordre du parti frontiste.