Marie Delcas, envoyée spéciale du journal Le Monde, a été expulsée du Venezuela mercredi, lors de son arrivée à l'aéroport international de Caracas. D'autres confrères de Colombie et des Etats-Unis ont subi le même sort.
Plusieurs journalistes déjà expulsés mardi. Trois journalistes ont été priés de plier bagages dès leur arrivée au Venezuela mercredi. Marie Delcas (Le Monde), César Moreno (Caracol Radio, Colombie) et John Otis (National Public Radio, Etats-Unis) n'ont pas pu couvrir la marche nationale de l'opposition à Nicolás Maduro qui se tenait jeudi 1er septembre dans la capitale vénézuélienne. La veille, une équipe de télévision d'Al-Jazeera et deux autres journalistes avaient connu le même sort.
"Une entrave caractérisée à la liberté d’informer". Dans un premier temps, les trois journalistes, dont Marie Delcas, se sont vu saisir leur passeport par la police de l'aéroport une fois le but de leur voyage annoncé. Ils ont ensuite été refoulés pour non conformité aux dispositions de la réglementation migratoire. Dans une apostille, Jérôme Fenoglio, directeur du journal Le Monde, dénonce "une entrave caractérisée à la liberté d’informer" et demande à ce que les journalistes en question "soient à nouveau autorisés à entrer au Venezuela pour exercer librement leur métier."