Ari Boulogne, le fils "illégitime" d'Alain Delon est décédé dans la nuit du vendredi 19 mai au samedi 20 mai 2023. C'est sa compagne, une femme âgée de 58 ans, qui a découvert son corps sans vie chez lui, à Paris, dans le 15ème arrondissement. Selon les informations du parquet de Paris, le photographe était un habitué des séjours en hôpital psychiatrique et des cures de désintoxication.
Ari Boulogne, le photographe qui se disait fils d'Alain Delon, a été retrouvé mort samedi 20 mai 2023 dans son appartement parisien, rue Cambronne. C'est sa compagne, une femme âgée de 58 ans, qui a fait la macabre découverte. Selon nos confrères du Parisien, elle serait tombée sur le corps d'Ari Boulogne en "état de décomposition avancé" alors qu'elle revenait d'un "séjour en province". Le parquet de Paris, qui a ouvert une enquête pour éclaircir les circonstances du décès de la victime, a décidé de placer cette femme en garde à vue pour "non-assistance à personne en danger".
Des graves problèmes de santé
Selon les informations du parquet de Paris, Ari Boulogne souffrait de graves problèmes de santé. Il avait déjà effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique et en cures de désintoxication. Ses voisins affirment qu'il consommait beaucoup de drogues. "Tous les jours, ici, c'était le ballet des livreurs des stups" a confié l'un d'entre eux à nos confrères Parisien.
Ari Boulogne était aussi hémiplégique. Une partie de son corps était ainsi immobilisé et il se déplaçait depuis peu en fauteuil roulant. "Immobilisé à cause de sa maladie, il ne sort jamais. Cela fait au moins un an que je ne l’ai pas vu", a témoigné un autre voisin.
Dans une interview accordée à nos confrères de Midi Libre , l'écrivain Bernard Pascuito explique qu'Ari Boulogne était "dans un état de délabrement, de dénuement, de désintégration physique étonnante". Le journaliste avait rencontré le photographe en juin 2022 dans le cadre de l'écriture d'un livre sur Alain Delon. Pendant leur échange, Ari Boulogne était "assis-couché dans un fauteuil". "Il était complètement tordu, il parvenait à peine à tenir sa cigarette", se souvient Bernard Pascuito.
Un appartement insalubre
Ari Boulogne vivait dans un petit deux pièces dans le 15ème arrondissement de Paris. Un de ses voisins raconte que le photographe "refusait de laisser entrer chez lui les entreprises de désinsectisation". Conséquence : son logement était infesté de cafards. Le témoignage de Bernard Pascuito, qui était allé chez lui pour leur rencontre, va dans le même sens. "Il ne possédait rien dans ce petit deux-pièces. J’ai été choqué par l’état de dénuement terrible. Je me demandais comment des gens pouvaient vivre comme ça sans que personne ne s’occupe d’eux, ni du point de vue de la famille d’Ari Boulogne (il avait deux enfants), ni par les services sociaux", confie-t-il. "En sortant de cette rencontre, j’étais écrasé par ce que j’avais vu. ça pose des questions sur les personnes qui ont nié l’existence d’Ari".
Une vie de couple violente
Toujours selon les témoignages des voisins recueillis par Le Parisien, Ari Boulogne et sa compagne de 58 ans, traversaient une période compliquée. Certains évoquent même des violences conjugales, sur fond de stupéfiants :"Ce sont loin d’être des voisins agréables. Chez eux, il y avait souvent, des cris, des disputes et de la violence. La police venait régulièrement pour les calmer. Cette dame est étrange. La gardienne a déjà eu maille à partir avec elle. Sa petite fille a été placée en foyer. Ses deux autres enfants sont grands et ne vivent plus là".