L'actrice Elsa Zylberstein a été condamnée jeudi à trois mois de prison avec sursis et 1.500 euros d'amende, pour avoir renversé une dame de 89 ans en février à Paris alors qu'elle faisait une marche arrière en voiture.
"Désolée". Le tribunal correctionnel de Paris l'a déclarée coupable de blessures involontaires, aggravées par deux circonstances : le délit de fuite et la conduite malgré l'invalidation de son permis. Elle devra également suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière. "Désolée", l'actrice de 48 ans a expliqué que lorsqu'elle est sortie de la voiture pour venir en aide à la vieille dame qu'elle venait de renverser, elle s'est aperçue en voyant sa voiture "qui partait" qu'elle n'avait pas serré le frein à main.
Un angle mort. "Dans la panique j'ai fait la bêtise de m'en aller", a-t-elle dit. Elle s'était présentée trois quarts d'heure plus tard au commissariat, où elle a été placée en garde à vue. "Ça m'a paniquée de voir cette dame au sol", a-t-elle déclaré, "je suis très peinée de ce que j'ai fait", a-t-elle ajouté, renouvelant ses excuses. L'actrice a assuré qu'elle n'avait pas vu la vieille dame qui traversait la rue Montmartre, dans le centre de Paris, avec son petit chien, car elle se trouvait dans un angle mort.
La victime "hésite à sortir". Souffrants d'ecchymoses, la vieille dame s'est vu délivrer sept jours d'incapacité totale de travail (ITT). Depuis l'accident, elle a "une appréhension à reprendre son petit chien et à traverser la rue", "elle hésite à sortir", a plaidé son avocat. La comédienne a voulu envoyer à la victime "des fleurs, des chocolats", "la rencontrer", mais les policiers lui ont dit "que ce n'était pas des choses qui se faisaient", a-t-elle expliqué.
Une "bêtise absolue". Quant au fait d'avoir conduit alors qu'elle n'avait plus de points sur son permis depuis fin 2014, elle a affirmé avoir agi ainsi car elle avait ce 6 février "pas mal de rendez-vous", reconnaissant une "bêtise absolue". L'actrice, qui est apparue bouleversée, ne fera pas appel, a dit son avocate, Me Sarah Catella-Nallet à l'AFP.