L'acteur Gérard Depardieu "n'accepte aucun projet", à commencer par le prêt de sa voix à l'un des personnages du prochain film d'animation de Michel Hazanavicius, dans le "contexte" d'accusations de viols et agressions sexuelles, a-t-on appris lundi auprès de son agent. "Il a décidé de n'accepter aucun projet pour le moment dans le contexte actuel", a déclaré à l'AFP Bertrand de Labbey.
Dans un premier temps et "d'un commun accord, Gérard Depardieu et Michel Hazanavicius ont décidé de renoncer à (la) participation (de Gérard Depardieu, ndlr) pour (le) prochain film" du réalisateur, a-t-il ajouté, confirmant une information du quotidien Le Parisien.
Depardieu mis en examen depuis 2020 pour "viols" et "agressions"
L'acteur devait prêter sa voix à La plus précieuse des marchandises, qui relate l'histoire d'un couple de bûcherons polonais qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, recueillent un bébé tombé d'un train menant des déportés vers le camp d'Auschwitz. "Seuls des essais avaient été faits", précise Bertrand de Labbey.
L'acteur est mis en examen depuis 2020 pour "viols" et "agressions sexuelles" sur la comédienne Charlotte Arnould, qui a dénoncé fin août 2018 deux viols au domicile parisien de la star. Elle a obtenu à l'été 2020 que l'enquête, d'abord classée par le parquet de Paris en juin 2019, soit confiée à un juge d'instruction.
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En avril, Médiapart révélait les témoignages de 13 femmes accusant Gérard Depardieu de violences sexuelles. Le parquet de Paris avait indiqué à l'époque de ces révélations n'avoir "été destinataire à ce jour d'aucune nouvelle plainte". Le parquet avait également précisé que l'instruction ouverte en juillet 2020 à la suite de la plainte de la comédienne se poursuivait.
Dans une lettre ouverte publiée dimanche, le comédien a battu en brèche les accusations le visant, dénonçant un "lynchage" orchestré par le "tribunal médiatique" et assurant être "ni violeur, ni prédateur". "Jamais au grand jamais, je n'ai abusé d'une femme", écrit-il.