Le prince Harry et son épouse Meghan s'apprêtent lundi à honorer leur dernier engagement royal aux côtés de la reine Elizabeth II, lors d'une messe pour la Journée du Commonwealth, avant de commencer pour de bon leur nouvelle vie au Canada. La reine doit prononcer, à l'abbaye londonienne de Westminster, un discours aux accents écologistes, encourageant les 54 pays de l'organisation à "prospérer tout en protégeant la planète". "L'appartenance au Commonwealth signifie quelque chose de fort pour ceux qui vivent aux quatre coins du monde", devrait-elle aussi déclarer, vantant "les progrès de la technologie" qui permettent "aux gens, avec une immédiateté remarquable, de sentir cette connexion".
Elizabeth II va bientôt voir son petit-fils le prince Harry, sixième dans l'ordre de succession au trône, retourner au Canada, pays membre de Commonwealth, après avoir honoré lundi son dernier engagement envers la couronne britannique. Le prince de 35 ans cessera fin mars, avec son épouse Meghan, d'être un membre actif de la famille royale britannique. Ils ne pourront plus utiliser leurs titres d'Altesses royales ni représenter officiellement la reine, et devront subvenir eux-mêmes à leurs besoins. Les deux trentenaires, qui avaient ébranlé la monarchie britannique au début de l'année en annonçant leur décision, espèrent se lancer dans une nouvelle vie sur la côte canadienne avec leur fils Archie, 10 mois, loin de "l'intrusion des médias".
Le racisme des tabloïds
Le duc de Sussex a en effet dénoncé à de multiples reprises le racisme des tabloïds britanniques envers sa femme, actrice métisse, et craint qu'elle ne soit traquée de la même manière que sa mère Diana, morte dans un accident de voiture en 1997 à Paris alors qu'elle était poursuivie par des paparazzis. Le "Megxit" avait suscité beaucoup de colère au sein de la presse ou des ardents supporters de la famille royale, mais le couple a été chaudement accueilli pour son premier retour au Royaume-Uni, fin février. Ils ont eu droit à une ovation debout samedi, lors de leur apparition à un concert de fanfare militaire. Et la visite surprise de Meghan dans un collège de l'Est londonien a tiré des cris de joie aux élèves. Dans un discours très acclamé en lien avec la journée des droit des femmes, elle les a exhortés, "quelle que soit (leur) couleur de peau ou (leur) sexe", à "défendre ce qui est juste", et demandé aux jeunes garçons en particulier de "donner l'exemple à certains hommes".
"Fier" de servir la reine
Pour leur première apparition commune en publique, le duc et la duchesse de Sussex avaient été chaleureusement accueillis jeudi, lors d'une cérémonie récompensant les exploits sportifs ou personnels de militaires malades ou blessés. "Vous êtes nombreux ce soir à m'avoir dit que vous couvriez mes arrières. Je suis ici pour vous dire que je couvrirai toujours les vôtres", s'est ému le prince Harry, qui s'est dit "fier d'avoir servi à vos côtés en tant que capitaine Wales". Le prince, ancien soldat ayant servi deux fois en Afghanistan, a dû renoncer à contre-coeur à ses fonctions officielles au sein de l'armée pour mener à bien le Megxit. "Pouvoir servir la reine et mon pays est quelque chose dont nous sommes vraiment fiers, et qui ne cessera jamais", a-t-il ajouté.
Le couple conservera en revanche ses patronages privés: Meghan s'est ainsi rendue jeudi soir au théâtre national de Londres, dont elle est la marraine, pour promouvoir une exposition. Ce nouvel arrangement concernant les Sussex sera réexaminé dans un an, afin de leur donner la possibilité de retourner dans le giron royal. Selon le Sun, la reine Elizabeth II, 93 ans, a déclaré à son petit-fils lors d'un déjeuner la semaine précédente que le couple serait toujours le bienvenu.