La ville de Marcq-en-Baroeul annule un concert d'Izïa après ses propos visant Macron

Izïa
La mairie de Marcq-en-Baroeul (Nord) a annoncé lundi qu'elle annulait le concert d'Izïa © AFP
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avec AFP , modifié à
La mairie de Marcq-en-Barœul (Nord) a annoncé lundi qu'elle annulait le concert d'Izïa prévu le 13 juillet dans la ville, en raison de propos jugés "scandaleux" tenus par la chanteuse lors d'une prestation le 6 juillet près de Nice, évoquant un lynchage d'Emmanuel Macron.

La mairie de Marcq-en-Barœul (Nord) a annoncé lundi qu'elle annulait le concert d'Izïa le 13 juillet dans la ville, en raison de propos jugés "scandaleux" tenus par la chanteuse sur scène le 6 juillet contre le président Macron.

Des propos "pénalement répréhensibles"

La mairie dirigée par un maire LR, Bernard Gérard, a annoncé dans un communiqué avoir décidé de "résilier unilatéralement la partie du contrat relative à la prestation de la chanteuse" pour ce concert précédent les feux d'artifice de la fête nationale.

Selon la municipalité, les propos tenus par la chanteuse, fille de Jacques Higelin, lors d'un concert près de Nice le 6 juillet, évoquant un lynchage d'Emmanuel Macron, étaient "scandaleux, d'une grande violence à l'égard du Président de la République" et "pénalement répréhensibles".

"La venue à Marcq-en-Barœul de cette artiste, pour un concert public, gratuit et familial (...) serait en conséquence en contradiction avec les valeurs de rassemblement et d'unité qui prévalent lors de notre fête nationale", poursuit la collectivité dans son communiqué. Contacté par l'AFP, Believe, label d'Izïa, n'a pas réagi dans l'immédiat. 

 

Des propos polémiques

Cette décision fait suite à un déluge de réactions après que le parquet de Nice a annoncé samedi avoir ouvert un enquête visant la chanteuse pour "provocation publique à commettre un crime ou un délit".

La député Renaissance du Nord Violette Spillebout a ainsi pointé du doigt sur Twitter dimanche un "appel au meurtre" dans un contexte de violence contre les élus. D'autres ont défendu la liberté d'expression, comme le rappeur Médine. Evoquant le chef de l'Etat lors d'un concert jeudi soir à Beaulieu-sur-mer (Alpes-Maritimes), dans le cadre du festival "Les nuits guitare", l'artiste avait imaginé comment il pourrait être lynché publiquement par les spectateurs. 

"Je le connais, quelle coquine celui-là, il s'est dit là, ce qui serait bien, je pense que ce que le peuple veut, ce dont le peuple a envie, c'est qu'on m'accroche à 20 m du sol telle une pinata humaine géante, et qu'on soit tous ici présents munis d'énormes battes avec des clous au bout comme dans 'Clockwork Orange'" (le film Orange mécanique, NDLR).

Et la chanteuse de poursuivre, d'après une vidéo postée sur le site et le compte TikTok du magazine culturel InOut Côte d'Azur: "Et là, on le ferait descendre, mais avec toute la grâce et la gentillesse que les gens du Sud ont, là, juste au-dessus de vous, et on aurait tous notre batte avec nos petits clous, et dans un feu de bengale de joie, de chair vive et de sang, on le foutrait à terre, mais gentiment tu vois…".