Le prince Harry a fait une apparition surprise lundi matin à la Haute-Cour de Londres où se tient une audience contre l'éditeur du Daily Mail, Associated Newspaper (ANL), accusé par plusieurs célébrités d'avoir recueilli des informations de manière illégale. Des images de la chaîne d'information Sky News ont montré le prince, âgé de 38 ans, descendre d'un minibus et entrer dans le bâtiment où, lors d'une audience prévue pour durer quatre jours, l'éditeur du Daily Mail tente de faire échouer les poursuites engagées par le fils cadet du roi Charles, le chanteur Elton John, ou encore l'actrice Liz Hurley.
Rare retour d'Harry au Royaume-Uni
L'apparition surprise à Londres du prince Harry, qui ne se rend qu'exceptionnellement au Royaume-Uni, intervient à un peu plus d'un mois du couronnement du roi le 6 mai. Exilés aux États-Unis après avoir quitté avec fracas la monarchie en 2020, Harry et son épouse Meghan ont été invités à la cérémonie, mais n'ont pas encore fait savoir publiquement s'ils honoreront l'invitation.
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Le retour des "Sussex" au Royaume-Uni pour assister au couronnement fait l'objet de nombreuses spéculations dans les médias britanniques ces derniers mois, après les attaques virulentes du couple contre la famille royale. Après un documentaire diffusé sur Netflix en décembre, Harry a publié début janvier ses mémoires controversés intitulés "Le Suppléant", dans lesquels il raconte son adolescence marquée par la drogue et l'alcool et détaille la rupture de ses relations avec son père, le roi Charles III, et son frère William.
Écoutes illégales ?
Le roi devait initialement être absent du Royaume-Uni lundi et mardi pour une visite d'État en France, qui a été reportée en raison du climat social et des manifestations parfois violentes liées à la réforme des retraites du président Emmanuel Macron.
Dans la procédure judiciaire engagée à Londres, les six plaignants accusent ANL d'avoir employé des détectives pour les mettre sur écoute, dans leur voiture ou à leur domicile. Lors de l'annonce de cette procédure début octobre, le groupe avait réfuté "totalement et sans ambiguïté ces diffamations grotesques qui ne semblent être rien d'autre qu'une tentative planifiée et orchestrée pour entraîner les titres du Mail dans le scandale des écoutes téléphoniques concernant des articles vieux de 30 ans".
La presse tabloïd britannique avait été secouée il y a une dizaine d'années par plusieurs scandales d'écoutes illégales pratiquées dès le début des années 2000.