Elle a pleuré lorsqu’elle l’a trouvée. La robe de mariée que portera Meghan Markle le 19 mai est certainement le secret le mieux gardé d’Angleterre. Mais à en croire les sous-entendus de l’une de ses proches amies, l’actrice Pryanka Chopra sur le plateau de What Happens Live, on sait déjà que la future duchesse de Sussex n’a pas caché son émotion lors des essayages. Alors que la presse anglaise et "la fashion sphère" s’agite autour de la "royal wedding gown", Europe 1 passe en revue les (quelques) indices qui ont déjà filtré, ici ou là.
Farandole de couturiers. Au moins trois noms reviennent régulièrement dans la presse britannique parmi ceux des créateurs susceptibles d’avoir dessiné la robe de Meghan Markle : Alexander McQueen, dont la directrice artistique, Sarah Burton, a déjà imaginé la robe de l’autre mariée du siècle, sa future belle-soeur Kate Middleton ; la créatrice israélienne Inbal Dror, qui a indiqué au magazine américain People avoir reçu une demande de croquis de Kensington Palace ; et enfin, le duo Ralph and Russo, réputé pour ses impressionnantes robes de soirée haute-couture, à l’exubérance maîtrisée. Ils ont pris la tête des pronostics après que l’Ecole de broderie du Royaume-Uni a tweeté une photographie montrant des membres de la maison de couture inspectant les travaux d’étudiants. Or, ce sont précisément les étudiants de cette prestigieuse institution qui ont conçu les motifs floraux de la robe de Kate.
Ralph & Russo Haute Couture Atelier team view hand embroidery portfolios by RSN Degree students at Hampton Court Palace @ralphandrusso#couture#fashion#rsndegree#ralphandrussopic.twitter.com/mIzhDnDJ81
— Royal Needlework (@RoyalNeedlework) 1 mai 2018
Parmi les autres designers évoqués : Erdem Moralıoğlu, dont la duchesse de Cambridge porte régulièrement les créations fleuries à l’esprit très victorien, ou encore Roland Mouret, au style plus sophistiqué, et surtout l’un des proches de l’heureuse élue. Une confidence du Français au New York Post pourrait sonner comme un aveu : "Meghan sait vraiment très bien ce qu’elle aime, et le principal c’est de l’écouter et de travailler avec elle. Mais j’en ai déjà trop dit…" À moins que le couturier ne brouille volontairement les pistes pour son amie. Dans une interview à Glamour, datée de mars 2016, Meghan Markle citait également parmi ses créateurs favoris Christos Costarellos, Elie Saab, J.Mendel ou encore la française Delphine Manivet, spécialisée dans… les robes de mariées. Faites vos jeux !
Pas de meringue ! Toujours dans son entretien de 2016 à Glamour, elle confiait aimer les choses "classiques et simples", rêvant toutefois d‘une robe de mariée "qui soit fantaisiste ou subtilement romantique". Elle expliquait aussi ne pas vouloir porter pour ses propres noces la robe de "conte de fée" imaginée par Jolie Andreatta pour le mariage de son personnage dans la série Suits. Il est également fort possible que la robe de Meghan Markle n’ait rien à voir avec celle, iconique, que portait sa belle-mère en 1981. "Je pense qu’il est temps de changer, et j’espère qu’elle fera quelque chose d’un peu différent tout en restant fidèle à la tradition", a d’ailleurs déclaré sur ITV Elizabeth Emanuel, l’une des deux designers à l’origine de la robe de Lady Diana. Exit donc la meringue de taffetas à volants, brodée de milliers de perles, à la traîne XXL, et devenue l’une des images cultes de la mode des années 1980.
La robe de Lady Di, un "must" des années 1980. Crédit : AFP
Encore interrogée par Glamour sur sa robe de mariée favorite, l’actrice évoque celle de Carolyne Bessette Kennedy, pour son mariage avec John Fitzgerald Kennedy Jr en 1996. Cette dernière portait alors un long fourreau blanc dessiné par Narciso Rodriguez, presque à la manière antique, avec un léger drapé au niveau du décolleté. À cette évocation, on pense évidemment à la longue robe de dentelle de Pippa Middleton au mariage de Kate et William, une apparition très remarquée et qui n’avait pas manqué de faire un peu d’ombre à sa sœur, la mariée.
Résumons-nous. À quoi s’attendre donc le jour J ? Très certainement à une longue robe, sans volume excessif, ni fioritures dentelées ou brodées. Point de décolleté pigeonnant non plus, ni même de bras nus, glisse le People américain. Après tout, celle qui va devenir princesse par alliance remontera l’allée de la chapelle Saint George du château de Windsor sous le regard d’une reine de l’élégance depuis plus de 60 ans : sa "très gracieuse majesté" Elisabeth II. Et d’autant plus que celle-ci devra, suivant le protocole, approuver la robe de sa belle-petite-fille avant la cérémonie.