Raphaël Quenard cité dans une fausse liste d’acteurs accusés de violences : il brise le silence

Raphaël Quenard
Raphaël Quenard répond aux rumeurs d’une "liste" d’acteurs accusés de violences © PASCAL LE SEGRETAIN / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
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Solène Delinger
Invité sur le plateau de "Clique" mardi soir sur Canal+, Raphaël Quenard a parlé de la prétendue liste d'acteurs accusés de violences sexuelles sur laquelle il figure. Le comédien a dénoncé le "virus de rumeur". 

"Je dors comme un loir sur mes deux oreilles car mon esprit est au clair". Invité mardi soir de l’émission "Clique" présentée par Mouloud Achour sur Canal+, Raphaël Quenard a évoqué les rumeurs d'une liste noire d'acteurs soupçonnés de violences sexistes et sexuelles sur laquelle son nom figure.

"Il y a un sentiment d'impuissance et de colère"

Le comédien, révélé dans Yannick et Chien de la casse, s'est senti totalement "impuissant" quand il a découvert la fausse liste. "Au début, ça provoque un sentiment d’injustice et d’impuissance. Je précise bien que je parle en mon nom propre, je ne veux pas être le porte-parole de quoi que ce soit, si ce n’est de moi-même. Mais il y a un sentiment d’impuissance et de colère qui est généré par le fait d’être associé à quelque chose dont on ne sait pas de quoi il retourne, qui n’est étayé par aucun fait, aucune accusation", confie-t-il face à Mouloud Achour.

"Le fruit d'un certain goût du sang"

Si l'existence de la liste noire a été démentie par Mediapart et par le Festival de Cannes, Raphaël Quenard a été très affecté par ces rumeurs, "initiées par des personnes habitées par une énergie noire" et "profondément malveillantes". "Tout cela est le fruit d’un certain goût du sang qui anime les gens", dénonce le comédien, César de la meilleure révélation masculine pour Chien de la casse.

Raphaël Quenard regrette que la diffamation et la calomnie puissent ainsi se faire "sans qu’il y ait de répercussions et de condamnations qui soient dignes de ce nom". "Parce que ce que ça coûte aux gens dans leur quotidien et dans leur vie, c’est infiniment de fois supérieur aux condamnations dérisoires qui peuvent suivre après", ajoute-t-il. 

Pour lui, cette situation vient néanmoins de quelque chose de positif : "Cette rumeur provient d’une préoccupation qui est celle du combat contre toute forme de violence, mais majoritairement celle faite aux femmes dans ce milieu. Il y a quand même un effet positif : rappeler que l’on doit tous être intransigeants vis-à-vis de ces sujets-là, qu’on doit tous s’en emparer".