Sylvie Tellier rejetée par Geneviève de Fontenay : «Je lui faisais peur», analyse l'ancienne Miss France

Sylvie Tellier
Sylvie Tellier était l'invitée de Julia Vignali ce dimanche matin sur Europe 1 © Europe 1
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Solène Delinger
Sylvie Tellier est l'invitée d'Europe 1 ce dimanche 2 juin à l'occasion de la sortie de son ouvrage autobiographique intitulé "Couronne et préjugés", aux éditions Fayard. Au micro de Julia Vignali, l'ancienne Miss France revient sur ses rapports compliqués avec Geneviève de Fontenay, qui l'a totalement rejetée après son sacre. Pour Sylvie Tellier, la dame au chapeau avait tout simplement peur de ce qu'elle incarnait.

L'aventure Miss France n'a pas commencé de la plus belle des manières pour Sylvie Tellier. Comme elle le raconte dans son ouvrage autobiographique Couronne et préjugés, sorti le 29 mai aux éditions Fayard, l'ancienne reine de beauté a été très mal accueillie par Geneviève de Fontenay, la patronne du concours. La dame au chapeau a très mal réagi au sacre de Sylvie Tellier, en 2002. "Merde", a-t-elle lâché à deux reprises, alors qu'on venait tout juste de poser la couronne de Miss France sur la chevelure blonde de la jeune Sylvie, étudiante en droit de 23 ans. 

"Elle me rejette complètement"

"C'est super dur à vivre parce que j'étais partagée entre deux pensées : les Français me font le plus beau cadeau du monde mais cette femme que j'admire, que je considère comme une icône, me rejette complètement", se souvient Sylvie Tellier ce dimanche matin au micro d'Europe 1. Selon l'ex-patronne de Miss France, Geneviève de Fontenay a eu beaucoup de mal à l'accepter parce qu'elle était déroutée par ce qu'elle représentait, et craignait d'avoir du mal à l'encadrer. "Je lui faisais peur", analyse-t-elle face à Julia Vignali avant d'argumenter : "On est en 2000, je suis complètement atypique, j'ai 23 ans, je ne suis pas très grande, je prépare le concours d'avocat, j'ai une grande gueule. Je me souviens que j'avais refusé de signer le contrat Miss France. Vous savez, quand on a 20 ans et qu'on veut être avocate et qu'on voit une clause de cession de droits sur les 70 ans, on se dit : 'je vais lire le contrat'. Et j'ai été un peu énergique".

"Je n'ai pas la langue dans ma poche"

Dans son livre, l'ancienne reine de beauté raconte que Geneviève de Fontenay l'appelait le "mal nécessaire" parce qu'elle avait compris qu'elle allait faire évoluer le concours "tout en respectant ses valeurs". Sylvie Tellier a par exemple dû se battre pour imposer le maillot de bain deux pièces : "Je n'ai pas ma langue dans ma poche. Quand on n'était pas d'accord, je lui disais et je ne lâchais pas souvent le morceau. Passer au maillot deux pièces a été un combat. J'ai mis pratiquement une année à la convaincre en lui expliquant qu'il fallait que le concours ressemble aux jeunes femmes qui s'y présentaient et que la majorité d'entre elles était plus en deux pièces sur la plage qu'en une pièce".

Sylvie Tellier est devenue directrice générale de la société Miss France en 2007. Elle a initié plusieurs changements avec notamment la mise en place d'un accompagnement pour les Miss avant et après leur règne, l'organisation chaque année d'un voyage d'intégration. Sylvie Tellier a quitté ses fonctions en 2022 pour "se consacrer à des projets entrepreneuriaux".