Zazie n'a pas eu une enfance facile. Petite fille, elle a appris qu'elle avait un lymphangiome, c'est-à-dire une malformation lymphatique. Elle a alors dû subir une opération pour retirer les ganglions qui grossissaient au niveau de sa hanche. Invitée ce dimanche dans Dis-moi ce que tu chantes, Zazie revient sur cette période qu'elle a déjà qualifiée d'assez "dingue" puisqu'elle a vécu une expérience de mort imminente au moment de son opération.
"J'ai éprouvé des sensations au premier degré"
"Quand j'ai eu 10 ans, j'ai eu la chance, car c'est une chance d'avoir une maladie, un truc un peu lourd avec des opérations et beaucoup de mal au réveil. J'ai eu une conscience très précise qu'on peut casser sa pipe. Ce qui n'est pas grave puisqu'on ne m'avait pas dit 'attention, il y a un truc après la vie qui s'appelle la mort, ça c'est terrible, c'est affreux'. On ne dit pas ça à un gamin de 10 ans. Donc du coup, j'ai éprouvé certaines des sensations au premier degré en me disant c'est pas mal, t'as plutôt chaud, froid, t'as moins mal", se souvient Zazie au micro de Didier Barbelivien.
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"C'était assez marrant comme expérience"
Dans une interview accordée à Michel Cymes en 2019 dans l'émission Ca ne sortira pas d'ici, la chanteuse avait expliqué qu'elle s'était alors "approchée d'un état non pas de coma mais pas loin, comme un espèce de fuite d'une partie de moi". "C'était assez marrant comme expérience. Après mon père ma offert très justement des bouquins qui s'appelaient Changer la mort, de gens qui ont pu vivre une espèce d'expérience parallèle qui n'a rien à voir avec la fin de vie mais une espère de dédoublement où on ne va pas très bien", avait-elle détaillé.
"C'est ce qu'on appelle les expériences de mort imminente. Ce sont des gens qui décrivent une sorte de lumière et parfois on se voit au-dessus de son corps parce qu'on pense que c'est l'état qui précède la mort", lui avait alors expliqué Michel Cymes. "C'était très intéressant de la vivre sans aucun apriori ni fantasme de mort ou quoi que ce soit. Ni même de danger. C'est quelque chose qui me sert aussi maintenant dans mon rapport à la fin de vie. Le fait que ça se passe physiquement, sans aucune douleur voir même un certain bien-être est. Au quotidien je me dis si ça peut nous arriver, n'attendons pas demain pour vivre", lui avait répondu Zazie qui confie aujourd'hui ne plus avoir peur de la mort grâce à cette expérience.
"C'est-à-dire que je n'ai pas peur de la fin qui s'appelle casser sa pipe, que tout le monde doit à peu près subir. Et puis, j'aime le chemin, quoi. Enfin, dans notre métier, c'est vachement plus intéressant que le résultat", confie-t-elle à Didier Barbelivien.