Le 14 juillet s'annonce sous haute tension. Le gouvernement serre la vis et veut montrer qu'il reprend bel et bien la main après les émeutes qui ont secoué le pays. Élisabeth Borne ne lésine pas sur le dispositif de sécurité. Objectif : rétablir un ordre durable. Rassemblements interdits, moyens massifs pour protéger les Français et interdiction de la vente, du transport et du port de mortiers d'artifices, énormément utilisés contre les forces de l'ordre ces derniers jours. Mais cela suffira-t-il ? Jean-Christophe Couvy, secrétaire national Unité SGP Police et FO, en doute.
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"Vu ce qu'on a saisi ces dernières semaines, l'équation va être de savoir de quel stock vont disposer les bandes et certains quartiers ? Est-ce qu'ils avaient encore des stocks ? Est-ce qu'ils ont refait leurs stocks très rapidement ? Chaque année, de toute façon, on a l'habitude", souligne le secrétaire national Unité SGP Police et FO.
"Est-ce que le dispositif policier va faire en sorte qu'on sera tout de suite proactifs ?"
"Cette séquence, c'est à celui qui va faire brûler le plus de voitures, qui va se faire le plus de policiers, qui va créer le plus d'émeutes, qui vont attaquer les commissariats. Est-ce que ça va reprendre ou pas ? Est-ce que le dispositif policier va faire en sorte que tout de suite, on va être proactif, qu'on va pouvoir bloquer les bandes de certains quartiers qui vont vouloir faire des débordements ? Ça va être tout l'enjeu de ce 13 et 14 juillet qui est quand même psychologiquement important, parce que si on revit les mêmes scènes (d'émeutes ndlr) que la semaine dernière, ça va encore être un choc dans la société", analyse Jean-Christophe Couvy.
Concernant d'éventuelles sanctions pour les familles de jeunes émeutiers dont le débat a été relancé ces derniers jours, à droite notamment, la Première ministre prévient : l'exécutif fera évoluer la loi si le cadre légal existant ne suffit pas.