Ce défilé du 14-Juillet est placé sous le signe des armées des pays de l’Est, où la France est présente via l’Otan, conséquence de la guerre en Ukraine. 6.300 personnes descendront les Champs-Élysées de 10h à midi, notamment 4.925 troupes à pied, 120 véhicules dont quatre jaguars, et le nouveau blindé de l’armée de terre. Dans le ciel : 25 hélicoptères, 64 avions et pour la première fois, un drone Reaper. L'enjeu pour cette édition 2022, c’est de mettre en avant la solidarité stratégique de la France avec les alliés, notamment les pays européens frontaliers de la Russie et d'ailleurs dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Trois canons Caesar descendront les Champs-Élysées
Pour la première fois, les drapeaux de l'Union européenne et de l'Otan seront apposés sur les écussons du défilé. Par ailleurs, les emblèmes des neufs États membres du flanc est défileront en tête. Ils sont composés des pays baltes (Estonie, Lituanie et Lettonie), de la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, la République tchèque, la Bulgarie et de la Roumanie. Ils seront suivis par une centaine de soldats des missions de réassurance, dont les chasseurs alpins d'Annecy, qui rentrent tout juste de Roumanie où ils ont été déployés immédiatement après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Dans le ciel, la coopération militaire sera aussi mise à l'honneur : deux Rafales vendus à la Grèce, trois avions de transport allemands, belges et espagnols et un C-130 italien. L'autre symbole fort, c'est la présence de trois canons Caesar qui descendront les Champs-Élysées, des pièces d'artillerie stratégiques, mobiles et précises. Dix-huit unités ont été livrées à l'armée ukrainienne dans le Donbass.
Aucun hommage aux soldats ukrainiens
Pour autant, aucun chef d'État des pays de l'Est ne sera présent. Le 14-Juillet est avant tout une fête nationale, soutient-on à l'Élysée. Aucun hommage aux soldats ukrainiens n'est par ailleurs prévu et les soldats qui défileront ont reçu l'ordre de ne pas s'exprimer sur la guerre aux portes de l'Europe.
Cette symbolique est à l'image de la position de la France dans ce conflit. Elle aide l'Ukraine à se défendre, mais n'est pas en guerre contre la Russie.