L’opposition n’a pas apprécié la prise de position officielle de François Hollande. Dans un communiqué, le chef de l’Etat a reconnu le massacre dont ont été victimes des centaines de manifestants algériens, à Paris, le 17 octobre 1961. Christian Jacob et Jean-Marie Le Pen ont fait immédiatement connaître leur mécontentement.
Le patron des députés UMP est le plus bavard des deux. "S'il n'est pas question de nier les événements du 17 octobre 1961et d'oublier les victimes, il est intolérable de mettre en cause la police républicaine et avec elle la République tout entière", affirme ainsi Christian Jacob dans un communiqué.
"Ça les dépasse de 100.000 mille coudées"
Ce proche de Jean-François Copé accuse le chef de l’Etat de prendre cette position uniquement pour des raisons politiques. Une accusation déjà prononcée à l’encontre de Nicolas Sarkozy lorsque le président d’alors avait proposé une loi sanctionnant la négation du génocide arménien. "François Hollande doit rassembler et sa tentative de politiser les enjeux de mémoire d'une période difficile de notre histoire est dangereuse pour la cohésion nationale", tance encore le chef de file des députés UMP.
L’angle d’attaque de Jean-Marie Le Pen est différent. Le président d’honneur du Front national, qui a activement participé à la guerre d’Algérie, estime que François Hollande a outrepassé ses fonctions. "Ces gens qui mettent les responsabilités de la France en cause ne sont pas chargés de ça. Pas plus Chirac que Hollande n'ont autorité pour reconnaître la culpabilité ou l'innocence de la France. Ca les dépasse de 100.000 mille coudées", a déclaré le père de Marine Le Pen, qui n’en voudra certainement pas à Florian Philippot, vice-président du FN, d’avoir lui aussi fait part de son indignation sur Twitter :
Nous n'avons plus un président de la République mais un président de la Repentance, désolant...Soyons fiers de notre grand et beau pays !— Florian Philippot (@f_philippot) October 17, 2012