Le Parti socialiste a accepté, dans l'accord passé avec Europe Ecologie-Les Verts, de verser environ 200.000 euros en compensation des frais de campagne engagés pour Yannick Jadot qui a retiré sa candidature à la présidentielle au profit de Benoît Hamon, a-t-on appris jeudi auprès d'EELV.
Une demande d'EELV. "Le parti avait engagé 153.000 euros en décembre pour la campagne et a ajouté 50.000 euros ensuite, en restant à l'intérieur des montants des sommes allouées par l'État", soit 800.000 euros, a expliqué le trésorier d'EELV Thierry Brochot, confirmant une information de France Culture. "Quand on a discuté du retrait de Yannick Jadot, on leur a demandé de les prendre en charge dans la mesure où la candidature n'allant pas jusqu'au bout, cette somme ne serait jamais remboursée par l'État", a-t-il précisé.
"Le montant est modique" comparé aux autres candidats. Encore selon lui "grand convalescent" d'une situation financière catastrophique, notamment liée au très petit score d'Eva Joly à la présidentielle de 2012, le parti écologiste est "très attaché à ce que chaque sou soit dépensé de manière légitime". "Nous sommes très vigilants", a insisté Thierry Brochot, rappelant que "le montant est modique si on le compare aux dépenses d'autres candidats" à la présidentielle, comme Emmanuel Macron, qui se comptent en millions.
Pas de frais de meetings. Concrètement, les quelque 200.000 euros dépensés ont couvert la rémunération de la petite équipe autour du candidat, de son exposition sur internet et les réseaux sociaux, l'impression de son programme ou encore ses déplacements et la réalisation d'une affiche de campagne. Yannick Jadot n'avait pas encore tenu de meeting à proprement parler, attendant justement l'avance de l'État, après le dépôt de 500 parrainages au Conseil constitutionnel, pour en organiser. L'accord avec PS comprend également un large volet programmatique et un autre, électoral, qui réserve une quarantaine de circonscriptions à des écologistes pour leur permettre de constituer un groupe parlementaire.