Candidate assumée de "premier tour" à la présidentielle, Christine Boutin a livré lundi les conditions de son ralliement à Nicolas Sarkozy entre les deux tours du scrutin, voire avant l'élection si la menace du FN est trop élevée. "Il y a un certain nombre de choses auxquelles je tiens" et "qui feront l'objet d'une négociation (...) que ce soit avant, s'il y a un risque de Front national (au second tour, ndlr), ou que ce soit le soir du premier tour", a déclaré la présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD), au Press Club, où elle était venue présenter les grandes lignes de son projet.
Christine Boutin, qui "assume être une candidate de premier tour", a cité trois points: une "réflexion pour la mise en place du revenu de base", "l'inscription du mariage, composé d'un homme et d'une femme, dans la Constitution" et l'inscription des racines judéo-chrétiennes de l'Europe dans les futurs traités européens.
"Je ne ferai prendre aucun risque à notre pays" face à la menace que Marine Le Pen soit présente au second tour "et pas la droite classique", a aussi réaffirmé Mme Boutin, qui a du mal à réunir les 500 parrainages d'élus nécessaires pour se présenter. "Aujourd'hui j'en ai à peu près 150 (promesses), ce qui est très peu", a convenu la présidente du PCD, qui a défendu un "discours de vérité" tout au long de sa conférence de presse.