L'eurodéputé Jean-Luc Mélenchon sera bien le candidat du Front de gauche à la présidentielle 2012, représentant donc à la fois son mouvement, le Parti de Gauche, et le Parti communiste. Il devient ainsi le premier non communiste à représenter le PCF à une présidentielle depuis François Mitterrand en 1974 et peut désormais poursuivre son rêve de "réorganiser la gauche".
"Un choix clair, net et massif"
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a salué dimanche le "choix clair, net et massif" des militants communistes en faveur de Jean-Luc Mélenchon. Entouré de neuf cadres communistes au siège du PCF, place du Colonel Fabien à Paris, Pierre Laurent a dévoilé les résultats finaux de la consultation des quelque 130.000 adhérents revendiqués, dont 70.000 à jour de cotisations. Au final, 59,12% des votants ont choisi l'option accord global sur le programme partagé, les législatives et la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, a dit Pierre Laurent.
Marie-George Buffet, l'ex-numéro un du PCF avait grillé la politesse samedi soir à son successeur à la tête du parti en indiquant que "près de 60%" des voix avaient été à Jean-Luc Mélenchon.
Un vote de confirmation
Après des mois de faux suspense, les 670 délégués communistes avaient déjà approuvé, le 5 juin dernier, à 63,6% des voix, le choix de l'ex-sénateur et ex-ministre socialiste pour représenter le Front de gauche en 2012. Un vote qui faisait suite à la "préférence" affichée début avril par Pierre Laurent
Dans une primaire qui ne disait pas son nom, Jean-Luc Mélenchon était opposé à deux candidats: André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme favorable au Front de gauche, et l'"identitaire" Emmanuel Dang Tran, responsable d'une section PCF parisienne, opposé au Front de gauche et très minoritaire.
La candidature de Jean-Luc Mélenchon est par ailleurs assortie d'un accord sur les législatives favorable au PCF, avec près de 80% des circonscriptions réservées à des candidats communistes.