C'est la valse des défections. Après la candidate du parti chrétien-démocrate Christine Boutin, lundi soir, c'est le président du Nouveau centre, Hervé Morin qui devrait officialiser son retrait de la course à la présidence et son ralliement à Nicolas Sarkozy, selon les informations du buzz politique d'Europe 1. Plus à gauche, le président du MRC, Jean-Pierre Chevènement a également jeté l'éponge le 1er février.
Hervé Morin a mis fin à sa campagne ces derniers jours et s'est retiré dans sa maison de Normandie où il s'attèle désormais à peaufiner sa déclaration de renoncement mais aussi de ralliement à Nicolas Sarkozy.
A la traîne dans les sondages
Ce retrait de la course présidentielle s'explique par les mauvais sondages où il plafonne à 0,5% -1% mais aussi par le manque de parrainages. Hervé Morin n'en détiendrait que 300 sur les 500 nécessaires.
L'annonce devrait intervenir avant la fin de la semaine, date du congrès de son parti. Hervé Morin devrait également déposer une motion à cette occasion. Le but ? Expliquer son retrait et comment il se rallie à Nicolas Sarkozy.
Car désormais, Hervé Morin doit trouver comment peser dans la campagne de Nicolas Sarkozy. La ligne centriste est très loin de celle exprimée par le président-candidat dans le Figaro Magazine.
Une non-surprise pour Bayrou
Le président du MoDem, François Bayrou devrait donc être le dernier centriste en lice. Interrogé sur le retrait annoncé d'Hervé Morin lors de la matinale spéciale mardi sur Europe 1, François Bayrou a assuré que l'abandon d'Hervé Morin n'est "pas une surprise".
"On ne peut dire centre que si on dit indépendance. Si vous êtes rallié, soumis, dépendant, vous êtes morts, vous disparaissez en tant que courant politique. Je l'ai toujours dit et ça se vérifie", a-t-il assuré au micro de Bruce Toussaint.
Le candidat du MoDem a affirmé ne pas avoir eu Hervé Morin au téléphone. Mais "beaucoup de proches m'ont appelé", a-t-il dit. "Je ne suis pas à essayer de trouver des ralliements. Les hommes et les femmes qui font de la politique sont grands, c'est à eux de faire leurs choix", a conclu François Bayrou.