2012 : Sarkozy dans la tempête

François Fillon a réaffirmé vendredi sa loyauté envers Nicolas Sarkozy. © REUTERS
  • Copié
avec agences , modifié à

A l’UMP, certains n’hésitent plus à remettre en question sa candidature pour 2012.

Dure semaine pour Nicolas Sarkozy. Après la victoire de la gauche au Sénat et la multiplication des scandales politico-financiers dans l’entourage du pouvoir, certains à l’UMP n’ont pas hésité à s’interroger sur l’opportunité d’une candidature du pensionnaire de l'Elysée en 2012. Alain Juppé, précautionneux, a ainsi affirmé qu’il soutenait sa candidature mais se tenait prêt en cas de "surprise".

Énigmatique, le ministre des Affaires étrangères a assuré qu’il "rêvait", "même avec les yeux ouverts". "Mais je ne vous dirai pas de quoi. Il faut bien garder une part de secret quand même...". Au journaliste qui lui demandait s’il "excluait de penser" à Élysée pour 2012, il a lâché : "s’il est candidat, oui". "Il peut y avoir des circonstances qui font que… mais il sera candidat", a-t-il ajouté.

Défiance à l’égard du président

Gérard Longuet, ministre de la Défense, a quant à lui taclé le président dans une interview publiée dans Les Echos vendredi, estimant que la défaite de la droite au Sénat reflétait "en partie" une défiance à l’égard du chef de l’Etat. Il "gère totalement la crise", a-t-il affirmé, "mais on le sent plus dans l’action que dans l’explication".

Toujours dans la foulée des sénatoriales, le ministre de l’Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, a dénoncé "le climat de défaitisme et de sinistrose" dans son camp. Quant à Gérard Larcher, président sortant de la chambre haute, il a estimé que les élus ne "comprennent pas toujours" l’action de Nicolas Sarkozy.

Autant de piques qui ont poussé François Fillon à réaffirmer vendredi sa loyauté envers le chef de l’Etat. "Il n’y a pas besoin de recours puisque nous avons un candidat naturel qui s’appelle Nicolas Sarkozy", a-t-il déclaré depuis la Lituanie.