Il est le douzième candidat à se déclarer pour cette primaire de la droite et entend représenter le gaullisme.
Le député (Les Républicains) Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, a annoncé lundi sa candidature à la primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2017, à laquelle il concourra directement s'il ne réunit pas les parrainages.
Représenter le "gaullisme". Interrogé sur le candidat qu'il allait soutenir, l'élu a répondu "moi-même". "Il manque sur l'échiquier politique cette famille qui s'appelle le gaullisme", a déclaré sur France Inter Henri Guaino, qui est le douzième candidat déclaré à la primaire organisée par Les Républicains (20-27 novembre), sans compter Nicolas Sarkozy qui devrait annoncer sa décision au cours de l'été. Initialement "opposé" au principe d'une primaire, le député des Yvelines "ne pouvai(t) pas rester les bras croisés devant la manière dont tourne le débat public". "Que va-t-il se passer ? Si les choses continuent comme aujourd'hui, la primaire ouverte de la droite va faire un hold up sur l'élection présidentielle", a-t-il lancé.
Eviter une "parodie du gaullisme". Le premier tour de cette primaire aura lieu le 20 novembre. "J'y vais parce que j'ai quelque chose à dire. J'en ai assez de cette politique qui ne sait plus dire non", a déclaré sur France Inter le député des Yvelines, déplorant que "le vide laissé par le gaullisme se comble par les extrêmes, par une parodie du gaullisme". Ancien commissaire général au Plan (1995-1998), conseiller de Philippe Seguin puis de Charles Pasqua, Henri Guaino (59 ans) fut pendant cinq ans, de 2007 à 2012, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy dont il a rédigé de nombreux discours. Il a été élu en 2012 député des Yvelines.
Qui sont les candidats déclarés ? La primaire de la droite compte désormais douze candidats déclarés, dont Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, Nadine Morano, Hervé Mariton, Frédéric Lefebvre, Jacques Myard, Geoffroy Didier et Jean-Frédéric Poisson. Nicolas Sarkozy devrait annoncer sa décision cet été. Des voix au sein des Républicains l'ont pressé d'officialiser sa candidature et quitter la présidence du parti, ce à quoi l'ancien président a opposé une fin de non-recevoir.