A moins de deux ans de la présidentielle, c'est un sondage peu réjouissant pour l'actuel couple exécutif et pour les socialistes en général. Si Manuel Valls serait un meilleur candidat pour le Parti socialiste que François Hollande à l'élection présidentielle de 2017, ils seraient tous les deux éliminés dès le premier tour, selon un sondage* Ifop pour Paris Match publié mardi.
Valls fait à peine mieux que Hollande. Dans le détail, si le premier tour avait lieu dimanche, le chef de l'Etat et l'actuel Premier ministre seraient largement devancés par Marine Le Pen, en tête avec 26% d'intentions de vote, et plus légèrement par Nicolas Sarkozy, selon ce sondage mené avec l'hypothèse d'une candidature écologiste.
Dans l'hypothèse où l'actuel chef de l'Etat serait le "candidat du Parti socialiste", 20% des personnes interrogées déclarent qu'elles voteraient pour lui, contre 24% pour Nicolas Sarkozy et 26% pour la présidente du Front national. Selon l'Ifop, François Bayrou obtiendrait 11% des voix et Jean-Luc Mélenchon 9%, devant Nicolas Dupont-Aignan (4%) et Cécile Duflot (3%).
Si Manuel Valls était le candidat du PS, il obtiendrait 22% des voix au 1er tour, juste derrière Nicolas Sarkozy (23%), mais loin derrière Marine Le Pen (26%). Dans ce cas, François Bayrou est crédité de 11% des voix et Jean-Luc Mélenchon de 10%. Suivent Nicolas Dupont-Aignan (3%) et Cécile Duflot (2%).
Que ferait Montebourg ? Dans l'hypothèse d'une candidature d'Arnaud Montebourg pour le PS, il recueillerait 8% des voix, loin derrière Marine Le Pen (27%), Nicolas Sarkozy (25%), mais aussi François Bayrou (17%) et Jean-Luc Mélenchon (13%). A noter que cette enquête n'envisage pas d'autre candidat pour Les Républicains à la présidentielle que l'ancien président Sarkozy.
Les nuances de Cambadélis. Interrogé mercredi sur iTELE, Jean-Christophe Cambadélis a relativisé ce sondage "hors-sol", selon lui. "On ne connaît pas les candidats, on n'est pas dans la situation de l'élection présidentielle", a insisté le premier secrétaire du PS. "Le président de la République ne s'est pas prononcé. On ne sait pas s'il y a eu ou pas des primaires" à gauche, a-t-il poursuivi. "Vous ne savez pas ce qu'aura donné la primaire de la droite dans ce qui sera l'automne meurtrier 2016. Vous ne savez même pas s'il y aura un autre candidat de droite". Par ailleurs, "Marine Le Pen est dans l'épure des sondages qu'elle avait lors des élections départementales et pour autant, lors de l'élection, elle a fait six ou sept points de moins", a affirmé Jean-Christophe Cambadélis.
*Enquête réalisée en ligne du 17 au 19 août auprès de 950 personnes de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.