Plus de 250.000 personnes ont participé au référendum du PS sur l'unité de la gauche, près de 90% d'entre elles votant "oui" à l'unité, selon les estimations provisoires dévoilées dimanche soir par le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.
"C'est le top pas le flop". Il y a eu au total 251.327 votants entre vendredi et dimanche, dont 135.027 dans les urnes et 116.300 sur internet, assure Jean-Christophe Cambadélis. "C'est le top, pas le flop", a déclaré le patron du PS, qui espérait une participation comprise entre 200.000 et 300.000 votants. Selon ces estimations, 89,74% des votants ont voté pour l'unité, et 10,26% contre. "C'est un succès du point de vue de l'organisation", de la "participation" et de la "médiatisation", s'est encore félicité Jean-Christophe Cambadélis.
Staline et Plenel ont voté. Cette initiative destinée à regonfler les troupes socialistes était à l'initiative de Jean-Christophe Cambadélis pour appeler à l'unité de tous les partis de gauche aux élections régionales. Mais dès son annonce, ce référendum a commencé à susciter les moqueries. Plusieurs journalistes ont ainsi raillé son organisation, indiquant avoir pu voter plusieurs fois par internet via plusieurs adresses mail.
D'autres personnes, dont des journalistes également, ont assuré sur les réseaux sociaux qu'elles s'étaient amusées à voter sous des noms empruntés à des personnalités, comme "Jean-Christophe Cambadélis" ou encore Edwy Plenel, Emma Cosse, ou Joseph Staline. Le Parti socialiste a d'ailleurs annoncé samedi qu'il allait porter plainte contre X pour "faux et usage de faux" ainsi qu'"usurpation d'identité". Enfin, le PS n'avait prévu que 70 relais pour contrôler les 2.500 points de vote physiques répartis partout en France. De quoi rendre difficile le contrôle des fraudes.
Cambadélis propose un pacte au PCF et à EELV. Le patron du PS a par ailleurs annoncé qu'il allait prendre une nouvelle initiative en direction du PCF et d'EELV : leur proposer un "pacte de fraternité" autour de la défense de leur bilan commun, de la mobilisation contre la droite et l'extrême droite, de la définition d'une stratégie commune "au cas, peu probable, où le total gauche serait inférieur au Front national dans les régions où il est sûr de l'emporter".