L'élection présidentielle ne passionne pas les Français. Concernant le premier tour, les intentions d'abstention des électeurs s'accroissent, passant de 29% lors de la précédente étude à 32%, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche
"On a l'impression que ça dure depuis un an"
Un tel niveau d'abstention constituerait un record, au-dessus des 28,4% enregistrés lors de l'échéance de 2002. Et si les émissions politiques font de très bonnes audiences, les Français ne semblent pas intéressés par la campagne. Hélène, jeune avocate parisienne était une accro des débats politiques en 2002 et en 2007 mais depuis deux semaines, elle a arrêté de suivre la campagne. "On a l'impression que ça dure depuis un an", confie-t-elle au micro d'Europe1. Et puis les candidats n'évoquent pas les sujets qui l'intéresse: "On ne parle pas du logement, des salaires, de la santé, du pouvoir d'achat. On est encore dans l'attente et on a rien".
Une campagne axée sur l'économie dans les discours des candidats et sur les plateaux télé. Claude, retraité, regrette que cette campagne soit trop technique. "Ils nous sortent des graphiques, des chiffres, parlent en pourcentage, mais ce n'est pas très explicite", explique t-il au micro d'Europe1.
"Aucun candidat ne me fait rêver"
Mira, 20 ans, est une étudiante en droit. Le 22 avril prochain, elle va donc voter pour la première fois mais ne semble pas très enthousiaste. "En 2007, il y avait un engouement, une ferveur pour Nicolas Sarkozy ou pour Ségolène Royal. Là, il n'y a aucune candidat qui me fait rêver", témoigne-t-elle au micro d'Europe1. Et d'ajouter :"avec les médias, on entend Sarkozy le matin, Hollande l'après-midi et Mélenchon le soir. C'est assez difficile d'identifier qui est qui."
Autre apport de ce sondage, une majorité de Français rejette l'idée d'un deuxième tour opposant François Hollande à Nicolas Sarkozy. Seuls 43% des interrogés souhaitent cette confrontation lors du prochain scrutin électoral.
Enfin, 28% privilégient un deuxième vote qui opposerait le candidat socialiste à un autre candidat et 25% pour un match entre Nicolas Sarkozy et un autre adversaire.