Cheval de bataille de la majorité, les 35 heures vont être débattues mardi lors de la convention sur la "refondation sociale" de l’UMP.
Farouches opposants à la mesure mise en place par Martine Aubry, Jean-François Copé et Xavier Bertrand se rejoignent dans la lutte contre les 35 heures. Selon le secrétaire général de l’UMP, elles coûtent chaque année 12 milliards d’euros. Le ministre du Travail pense aussi qu’elles ont "failli mettre l’économie française par terre", au micro d'Europe 1.
En cas de victoire en 2012, Jean-François Copé réclame "dialogue" et "souplesse" sur les 35 heures. Preuve qu’à défaut de l’apprécier, l’UMP est contrainte de composer avec une mesure "pas si impopulaire".
Mesure phare de Sarkozy
Mais les deux hommes se refusent d’attaquer frontalement les 35 heures pour ne pas mettre en péril la mesure phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy : les heures supplémentaires.
Et à défaut de ne pas l'apprécier, Copé et Bertrand n'imaginent pas modifier la loi, si le candidat UMP est élu en 2012. "Plutôt qu'une loi nationale est inflexible, il faudra négocier le temps de travail, entreprise par entreprise", juge le secrétaire national du parti.
Certains aussi à l'UMP parlent de la popularité des 35 heures. C'est le cas de Patrick Devedjian, qui invite ses collègues à ne pas "sous-estimer" la loi sur les 35 heures. "Oui, c’est vrai, l'affaire des 35 heures a coûté très cher économiquement à la France. En même temps, cela n'est pas aussi impopulaire que cela auprès des gens", a-t-il expliqué.