La secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, défend la proposition de loi LREM sur les violences conjugales, qui arrive au Sénat mardi. Invitée du Grand journal du soir sur Europe 1, lundi soir, elle a aussi fait un point sur le dispositif de prise en charge des conjoints violents.
Le numéro national dédié à l’écoute des auteurs de violences conjugales, lancé début avril dans le but d’éviter que les tensions au sein du couple ou de la famille ne s’aggravent pendant la période du confinement, a reçu "500 appels", a annoncé Marlène Schiappa lundi soir sur Europe 1.
"Accompagnement" des conjoints violents
"Pendant le confinement (lundi 6 avril, ndlr), on a ouvert une ligne téléphonique (08.019.019.11) à destination des auteurs de violences conjugales", rappelle au micro de Nathalie Lévy la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes. "Ils peuvent téléphoner et être accompagnés" et la plateforme a reçu "500 appels d'hommes depuis l'ouverture de la ligne téléphonique pour se faire accompagner".
Lors des deux premières semaines de fonctionnement, quelque 120 appels avaient été reçus par la plateforme. C'est ce qu'avait précisé Alain Legrand, président de la Fédération nationale d’accompagnement des auteurs de violences (FNACAV), l'organisme qui gère la ligne ouverte du lundi au dimanche, de 9 heures à 19 heures.
Une baisse des féminicides en 2020 ?
Par ailleurs, Marlène Schiappa a défendu sur Europe 1 l'une des mesures de la proposition de loi LREM sur les violences conjugales, à savoir la saisie des armes des conjoints violents. "Le premier mode opératoire (des féminicides, ndlr), c'est l'arme à feu. Maintenant, une fois que ce texte sera voté, dès la première plainte, les policiers et les gendarmes pourront saisir les armes à feu et ainsi mieux protéger les femmes", se félicite la secrétaire d'État.
Cette proposition de loi cherche à endiguer le fléau des féminicides en France, alors qu'"on observe que depuis début 2020, ils seraient en baisse", explique Marlène Schiappa : "On serait passé d'un féminicide tous les 2,5 jours à en moyenne environ un tous les quatre jours. C'est un petit mieux, mais on ne peut bien sûr pas s'en réjouir. C'est encore beaucoup trop."