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Mayalène Tremolet /Crédits photo : CRÉDITSERGE TENANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Lors de sa prise de parole à la cérémonie d'hommage aux victimes du Hamas du 7 octobre 2023 organisée par le Crif, le Premier ministre, Michel Barnier, a essuyé les huées du public, à chaque évocation du nom d'Emmanuel Macron. Les propos du président autour des livraisons d'armes à Israël ne passent pas auprès des personnes présentes à la cérémonie. 

Nous ne laisserons rien passer" : un an après le 7-Octobre, le Premier ministre Michel Barnier a promis lundi au soir, que le gouvernement continuerait à "combattre l'antisémitisme par tous les moyens" lors d'une cérémonie en hommage aux victimes de l'attaque en Israël qui provoque toujours une onde de choc en France. 

Michel Barnier était aussi à la manœuvre pour tenter de réparer l'accroc du président sur l'arrêt des livraisons d'armes à Israël. Une mission quasi impossible. 

Ressentiment envers le chef de l'État

Car les propos d'Emmanuel Macron ne passent pas. Si Michel Barnier est applaudi par l'ensemble des personnes venues commémorer les massacres, chaque évocation du chef de l'État est immédiatement suivie d'une série de sifflets et de huées. 

Dans le public, on dénonce l'explosion des actes antisémites en France et l'inaction du président. On pointe du doigt son absence lors de la marche contre l'antisémitisme. Alors pour Danielle, la venue du gouvernement lundi soir représente le strict minimum : "J'en veux beaucoup à Emmanuel Macron. J'ai voté Emmanuel Macron. Je lui en veux d'autant plus pour ça. Ces propos étaient complètement inappropriés et en plus certainement pas au bon moment. La veille des commémorations du 7-Octobre, c'est monstrueux".

En clair, malgré la présence appréciée de Michel Barnier, cet hommage ne suffit pas à atténuer le ressentiment de la communauté juive envers le chef de l'État.